Le Pont de Palmarolle: un journal communautaire résilient

Le Pont de Palmarolle: un journal communautaire résilient

dim, 26/01/2020 - 11:54
Posted in:
1 comment

45 ans! C’est l’anniversaire que fête en 2020 le Journal Le Pont de Palmarolle.

Fondé en 1975, notre Journal frôle le demi-siècle. Et malgré quelques années sabbatiques, il a toujours su se relever avec fierté et vigueur et il livre encore aujourd’hui à ses lecteurs un mensuel d’actualités locales et régionales, des chroniques variées, des points de vue diversifiés ainsi que les activités communautaires de notre milieu.

Issue de la grande consultation Chantier’75-région La Sarre, sa belle histoire commence au début de 1975. Un groupe de citoyens se réunit autour du projet. L’objectif est de rapprocher les citoyens et leurs organismes communautaires par un moyen de communication accessible à toute la population. Dans le groupe, c’est madame Antoinette Desharnais qui lance, porte et soutient l’idée d’un journal communautaire.

Chantier ’75, «qu’ossa donné»?

Outre le journal bien sûr, cette grande consultation a accouché de projets de loisirs pour les jeunes et les adultes, d’un renforcement du sentiment d’appartenance, du goût de la participation et de la collaboration…ainsi que d’une liste de gardiennes disponibles.

Le groupe fondateur du journal, présidé par Lionel Gauthier et soutenu par les commerces et les organismes du milieu, produit un mensuel d’une quarantaine de pages, tiré à 280 exemplaires et est gratuit. L’aventure dure cinq ans, de mai 1975 à février 1979. L’éditorial du dernier numéro déplore « le peu d’articles et le manque de relève pour l’équipe de responsables qui sont un peu à bout de souffle ». Ils souhaitent finalement « qu’un autre journal, avec une autre équipe, puisse voir le jour bientôt pour le bienfait de tous les gens de Palmarolle ».

Le Pont renait

En mai 1991, soit après une absence de douze ans, une nouvelle équipe prend la relève. La publication mensuelle d’une dizaine de pages, en format 8½X11 plié en deux, transmet surtout des informations provenant des organismes locaux.  Ce format s’éteint en juin 1998 probablement, encore une fois, pour cause d’essoufflement des bénévoles.

Puis en février 2003, le Journal réapparaît…cette fois pour ne plus disparaître. Au début, le format 8½X11 broché contient de 15 à 20 pages, est tiré à plus de 500 exemplaires et distribué gratuitement. 

Le 19 avril 2011, le Journal entame un grand virage : délivrance de lettres patentes sous le nom de Journal Le Pont de Palmarolle. Il devient en outre membre de l’Association des médias écrits  communautaires du Québec (AMECQ) et obtient la certification de son tirage. Par la suite, Le Pont s’est encadré de statuts et règlements en plus de se doter d’une politique d’information.

Aujourd’hui le Journal Le Pont est tiré à 660 exemplaires, en format magazine de 20 pages dont la Une en couleur. Il est distribué gratuitement dans tous les foyers de Palmarolle ainsi que dans quelques endroits publics de La Sarre. Le contenu comporte des nouvelles, des reportages et des chroniques variées ainsi que de l’information locale et régionale.

Depuis 2017, les citoyens peuvent également consulter le Journal en ligne sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/JournalLePont/?ref=bookmarks ainsi que sur le site Web du Journal: http://journallepont.ca/  À cette dernière adresse, vous avez aussi accès aux archives du Journal Le Pont de 2003 à aujourd’hui, et bientôt de 1975 à 2002.

Quel avenir pour Le Pont?

Nous savons tous que les médias écrits vivent une crise sans précédent. Baisse drastique du lectorat et financement à l’avenant. L’équipe actuelle de bénévoles du Journal Le Pont est fière de produire, à chaque mois, un numéro accessible, attrayant et informatif que les citoyens attendent toujours avec fébrilité. Conscients en outre de l’impact des médias électroniques auprès des jeunes, nous avons conçu une page Facebook ainsi qu’un Journal Web, aux adresses ci-haut mentionnées. À l’évidence, nous avons élargi notre lectorat. Pour preuve, nous avons au-delà de 1000 abonnés à notre page Facebook et plus de 5000 consultations du Journal Web.

Or la réalité est que notre lectorat vieillit alors que les médias écrits peinent à  rejoindre les jeunes qui surfent sur d’autres plateformes, notamment les réseaux sociaux. Nous apprécions beaucoup et saluons la collaboration de jeunes comme Félix Goulet, chroniqueur pêche, ainsi que l’arrivée d’une collaboratrice, Chantal Vallières, qui nous livre des chroniques ponctuelles et qui, nous l’espérons, atteignent des lecteurs plus jeunes.

À terme, en tant qu’équipe de bénévoles, nous faisons en outre face à un manque criant de relève. Pour l’heure, nous avons encore du «gaz» et nous tenons le fort, entre-autre grâce à notre passion ainsi qu’à l’appui financier de la Municipalité et du Ministère de la Culture.

Les valeureux fondateurs qui ont eu l’audace de lancer ce journal en 1975 doivent être  fiers aujourd’hui de constater que le Journal Le Pont entre dans sa 45e année.