Dernières nouvelles

2022 nous a quitté, voici 2023

Le Journal Le Pont, malgré la perte d’un de ses deux journalistes en avril dernier, a quand même réussi à remplir ses pages grâce surtout à deux nouvelles collaboratrices, Louisa Nicol avec ses capsules d’histoire ainsi que Jocelyne Lapointe, ancienne résidente de Palmarolle, qui nous alimente de récits d’enfance depuis l’Ontario où elle vit maintenant. Tout au long de 2022, la mince équipe de direction n’a pas baissé les bras malgré le manque de relève et l’ampleur de la tâche pour produire ce journal mensuel toujours apprécié de ses lecteurs.

La promesse (1e partie)

Ce matin de janvier, le froid s’amusait à fendre la pierre. Des arbres, qui en avaient après cette froidure les gelant jusqu’au cœur, rouspétaient en lançant des claquements secs.

Ce froid avait aussi faim de chaleur. Il s’insinuait sournoisement par les interstices entre les planches couvrant les murs de la maison et avalait goulûment la chaleur qui s’y approchait. Il laissait derrière lui ses excréments de givre blanc formant des protubérances sur les têtes de clous.

Patins de fille

Comme toujours, je suis partie seule, ce qui me fait prendre de grandes respirations et ouvrir large les bras devant l'immensité de la nature. Comme ça, j'ai l'impression que l'univers m'appartient ou pour le dire autrement, que j'appartiens à l'univers, c'est selon.

Sur le coup, je fus effrayée, seule sur la rivière, où il y avait par endroit de l'eau en surface et que possiblement la glace n'était pas gelée dans toute son épaisseur sécuritaire.

Famille Jos Lapointe, le grand départ pour les USA

Grand-maman Lapointe était bien consciencieuse quand elle conduisait et ne voulait pas enfreindre la loi. Quand on est arrivés au centre-ville de Montréal, on était en train de traverser l’intersection quand le feu vert a changé au jaune.  Sans perdre de temps, ma grand-mère a appuyé sur le frein et a commencé à reculer.  Ma mère a dit : « Mme Lapointe qu’est-ce que vous faites là? »  Ma grand-mère a répondu : « Tite-fille on ne passe pas sur une lumière jaune ».

Cendrier-pneu

Un jour mon père m’amena au garage Esso à Palmarolle dont monsieur Armand Therrien était le propriétaire. J’ai vu sur une petite table un cendrier-pneu. Ah! que c’était beau. Je croyais que c’était un jouet.