Notre « complexe » québécois

Notre « complexe » québécois

mer, 01/07/2020 - 09:48
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Eh! Qu’on n’est donc pas fins. On est racistes, on a des mauvais dirigeants, on est méchants avec les Musulmans, avec les Amérindiens, avec les « Anglais »... C’est quoi cette habitude, cette manie de toujours s’avouer responsables de tous les maux qui nous touchent et qui touchent les autres sur « notre territoire »?

Les gens de la génération qu’on appelle les boomers ont été sans doute éduqués de façon à toujours se sentir coupables des problèmes qui les affectent de même que les groupes minoritaires de leur province.

Dans leur enfance, ces personnes ont appris à réciter leurs prières à genoux, ils ont aussi appris à demander pardon. On devait sans cesse faire des génuflexions à l’église, on apprenait l’acte de contrition pour demander pardon de nos « gros péchés » d’enfants. On apprenait aussi l’acte d’humilité : « Mon Dieu, je ne suis que cendre et poussière, réprimez les mouvements d’orgueil qui s’élèvent de mon âme et apprenez-moi « à me mépriser moi-même », vous qui résistez aux superbes et qui donnez votre grâce aux humbles ». Hein! Nous demandions à notre Dieu qui nous a « créés à son image et à sa ressemblance » de nous « mépriser nous-mêmes »...  N’y a-t-il pas une contradiction entre ces deux formules?

Si les Indiens bloquent les routes et les voies ferrées, c’est de notre faute; on leur a volé leur territoire et leur mode de vie traditionnel. Si l’on demande aux musulmanes et aux Sikhs de la fonction publique de laisser leur voile ou leur turban à la maison, c’est qu’on est racistes et xénophobes...

Pourquoi avons-nous donc cette tendance à vouloir prendre sur nos épaules les malheurs et les incompréhensions des autres? Comment peut-on éviter que les autres nous considèrent comme responsables de leur misère si on s’accuse soi-même d’en être la cause? Dans mon temps, quelqu’un qui parlait en mal de sa race ou de son peuple, on disait de lui : « Sale oiseau qui fait  dans son nid »... Cessons donc de nous dénigrer, après on demandera aux autres d’en faire autant.

Moi, le vieux grincheux, je ne veux pas passer pour un conservateur endurci et un vieux borné, mais j’ai donc hâte de ne plus entendre ces propos de certains de mes concitoyens aux prises avec ce complexe de culpabilité dont ils souffrent encore de nos jours.