Le goût de me déposer

De retour à la rue de l'Épée, j'ai appris que le triplex que j'habitais avait été vendu à trois couples. Ils occupaient déjà le rez-de-chaussée. L'année suivante, le deuxième couple allait prendre le deuxième étage et enfin le mien. Il me restait une année pour me trouver un nouveau logis. Ayant beaucoup déménagé durant mes études à Québec, tout comme à Montréal, les 8 ans au 671 rue de l'Épée m'ont donné le goût de me déposer. Avoir vu la pauvreté de près dans mon voyage, m'incita peut-être à devenir propriétaire.

Ma quille

Elle ne change pas de forme, mais elle présente plusieurs faces, donc plusieurs angles, au gré de ma fantaisie. Au bord des larmes, je reprends les rames et je corrige vite la direction puis... je laisse couler. Je prends le temps qu'il faut. D'accord pour descendre au fond du puits lorsque nécessaire, voir s'il est à sec. Mais, sans la garantie de retrouver le bout de la corde permettant de remonter avant de manquer d'air, vaut mieux éviter la descente aux enfers...

Jocelyne Beaulieu et Marie-Philippe Vachon : de mère en fille

Originaire de Dupuy en Abitibi-Ouest, Jocelyne Beaulieu quitte le territoire témiscabitibien pour effectuer ses études collégiales et universitaires dans le domaine de la musique. Dès la fin de son parcours scolaire, la musicienne s’empresse de revenir en région où elle débute sa carrière à titre d’enseignante de musique à Amos et ensuite à La Sarre.

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