Palmarolle aura-t-il un jour ses industries?

Palmarolle aura-t-il un jour ses industries?

mar, 28/01/2020 - 17:00
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C’est la question que lançait Lionel Gauthier dans Le Pont d’octobre 1975.

En effet, après le départ des garages Nicol et Gagnon, de la meunerie, de la boulangerie, de la beurrerie et de Gobeil, monsieur Gauthier déplore que le Centre d’abattage du Nord-Ouest, propriété de Rosaire Carrier, envisage de déménager à La Sarre.

Citons le bref texte de Gauthier: « Ayant poussé comme un champignon, l’abattoir de monsieur Carrier est maintenant connu dans tout l’Abitibi-Ouest. Rempli d’ambition, il envisageait de construire un plus grand abattoir dans les limites du village. Or nous apprenions récemment que M. Carrier avait acheté un terrain près de La Sarre et doit commencer la construction bientôt. Pourquoi laissons-nous aller les sources de progrès qui pourraient grandir ici chez-nous? »

Dans les années ’70 et ’80, il y eu ce phénomène de déplacement des commerces et des industries vers les villes pôles. Et Palmarolle, comme bien d’autres villages prospères de cette époque,  n’y échappa pas. À tort ou à raison, nos citoyens ont longtemps déploré cette situation en se remémorant « l’Âge d’or de Palmarolle » ayant prévalu avant l’exil de ses commerces. Par la suite, certains projets sont apparus sur le radar mais sont aussi vite disparus, notamment la laiterie, la fromagerie et récemment les Maisons Nordiques, ces deux dernières industries s’étant implantées à La Sarre.

Or d’autres projets, non moins ambitieux, ont vu le jour depuis ce temps. En plus de plusieurs petits commerces de service, Palmarolle compte notamment un atelier d’usinage à la fine pointe de la technologie, un atelier de soudure haut de gamme, un commerce de vente et service de produits agricoles, une entreprise d’aménagement paysager connue partout en région, une épicerie qui n’a rien a envier à celles de la ville, une quincaillerie qui dessert le territoire régional, et une usine de murs, de planchers et de toits préfabriqués qui rayonne non seulement au Québec mais aussi en Ontario et dans les Maritimes. Et que dire du secteur agricole qui se diversifie, se robotise, innove et dont certains se sont tournés vers l’exportation de leur produit.

Comme quoi les graines d’entrepreneurship semées à l’époque par les Labonté, Gobeil, Richard, Bégin  et autres ont su germer et produire cette belle récolte dont la population est aujourd’hui si fière. Et oui Lionel, Palmarolle a ses industries.