Un morceau de mammouth à Palmarolle?

Un morceau de mammouth à Palmarolle?

sam, 28/08/2021 - 14:21
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Depuis onze ans, votre Journal vous présente des entreprises, des artisans et des artistes qui œuvrent chez nous : des entrepreneurs en construction, des fermes modèles, des ateliers de mécanique, de soudure, des commerce de détail, etc.

Pour une municipalité rurale, on peut dire que l’activité économique, la culture, les loisirs et les sports sont bien implantés à Palmarolle et rayonnent au plan local, mais beaucoup à l’échelle régionale, provinciale et même nationale.

Eh bien! Permettez-moi, chers lecteurs, qu’on vous épate de nouveau en vous parlant aujourd’hui de paléontologie... Certains demanderont peut-être : « Ok, mais elle est où l’usine, la shop, qu’est-ce qu’on fabrique là-dedans? »

On n’y fabrique rien; on étudie, on interprète des objets qui nous parlent de l’origine de notre planète, des êtres, des animaux et végétaux qui l’habitaient il y a des millions d’années. Eh non! Il n’y a pas de dinosaures enfouis dans le sol de Palmarolle, mais il y a un spécialiste de leur étude « sur le sol » de notre village depuis quelques années. Son nom est Bobby-Jo Sansfaçon, un paléontologue passionné, qui y gère une entreprise du nom de Fossilorama, c’est un chercheur et un préparateur de fossiles et de minéraux.

Le Pont s’est invité chez lui pour une entrevue et pour une visite de ses installations. Cette rencontre a permis à votre journaliste d’en avoir plein la vue de cette fabuleuse collection de fossiles dans des présentoirs où sont alignées des centaines de pièces : des fossiles de poissons, de trilobites, d’insectes, d’os de mammouths, des dents de dinosaures, des morceaux de bois pétrifiés et cristallisés, et mettez-en. Mais que fait-il donc de tout cela? D’abord, après les avoir acquis, il les étudie, les répertorie, les prépare, les échange avec d’autres collectionneurs, les vend à des musées et les traite pour les rendre aptes à montrer leur forme et toute leur morphologie, parfois très délicate.

Pour faire tout cela, il faut d’abord la connaissance, de la dextérité et des outils hautement spécialisés. Il faut bien dégager chacun des spécimens de la roche dans laquelle ils sont prisonniers, bien les nettoyer, les « dessabler ». Ces opérations se font, entre autres, à l’aide d’appareils à jet de sable, dont une sableuse miniature dotée d’une buse ressemblant à un mince stylo à bille, de laquelle le sable est remplacé par du bicarbonate de soude (la p’tite vache). Une fois bien nettoyés, débarrassés de leurs scories et des résidus solides qui les recouvrent, ils peuvent être vendus, échangés ou remis à ceux qui avaient payé pour une telle opération.

Notre paléontologue, originaire de l’Estrie, est arrivé en Abitibi en 2015. D’abord à l’emploi de compagnies minières à Preissac, entre autres, il a décidé de laisser cet emploi pour se consacrer à sa passion et en faire son gagne-pain et sa profession. Depuis deux ans, il a élu domicile dans notre village où il est devenu époux et papa.

Au plan commercial, il en est à élaborer une stratégie qui fera grandir son entreprise pour en arriver à rayonner ici comme à l’étranger, grâce aux contacts qu’il a déjà établis et qui se multiplieront dans le futur. Et ces premiers contacts, bien sûr, il souhaite les établir avec les gens de son milieu. Les premiers pas sont déjà faits par sa présence à un stand de présentation au Marché public à deux reprises. Il sera toujours heureux de répondre aux questions et de faire voir ces fabuleux objets récoltés de partout au Canada et même ici sur le pourtour du lac Abitibi.

Il habite au 167, rue Principale, où il expose ses pièces et où se situe son atelier de travail. Son numéro de téléphone est le 819 218-0722.