AIMER CE QU'ON FAIT

AIMER CE QU'ON FAIT

mar, 02/05/2023 - 15:13
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Qu'est-ce qui m'anime?

Qu'est-ce qui me soulève?

Qu'est-ce qui me transporte?

La jeunesse s'interroge... Que deviendrai-je plus tard? Où me mènera la poursuite d'études supérieures? Le primaire, le secondaire, le collège et la vie en famille résument à eux quatre l'éducation que je reçois pour me permettre, à la base, de comprendre le monde où je vis. La suite dépend de mes aspirations.

L'enseignement supérieur peaufinera, parachèvera l'éducation que j'ai reçue jusqu'alors. Encore faut-il que j'aie une idée de ce à quoi j'aspire... Je désire un emploi payant? C'est la première idée qui me vient à l'esprit? Si oui, nombre d'emplois le sont. Et ce premier critère, même s'il est de taille à influencer mon choix d'un domaine d'études, il ne garantit pas nécessairement que je trouverai ma vraie place, celle qui me comblera. L'argent peut concrétiser les désirs, mais il n'achète pas le bonheur... Si l'argent ne gouverne pas ma vie, mes aspirations pourraient être d'un autre ordre. Je dois chercher ce qui correspond à la personne que je suis. Est-ce que je sais déjà qui je suis? Et quelles sont mes valeurs?

Jeune, on se connait souvent mal. L'estime de soi passe trop souvent par les autres. « Connais-toi toi-même », disait Socrate. Vous me répondrez qu'on n'a souvent pas assez d'une vie pour parvenir à bien se connaître... Apprendre à se connaître passe d'abord par la reconnaissance de ce à quoi on est sensible. Pour cela, il faut de l'intuition et... déployer ses antennes. Elles sont invisibles, mais elles existent tout de même en chacun de nous. Elles nous aident à développer une grande qualité qui nous servira toute notre vie. C'est la curiosité! À travers elle, on apprend d'abord beaucoup sur soi-même...

Explorons les différents univers qui s'offrent à nous. A-t-on assez lu? De bons livres, de ceux qui nous aident à développer notre sens critique. De ces ouvrages qui nous questionnent, qui nous interpellent, qui nous branchent sur les vraies valeurs progressistes dans un monde en quête de vision et de partage. Je ne parle pas d'écrans, ici, bien que de merveilleux contenus édifiants s'y trouvent, à n'en pas douter. C'est un chemin parmi tant d'autres, mais il y a quand même là un dangereux piège, celui d'échapper à tout et principalement à soi-même. Ainsi, dès le plus léger flottement, un deux-minutes d'attente comme sur un feu rouge et l'on devient soudainement absent à tout, à soi et à l'autre... Le père, la mère, les enfants, chacun rivé à son écran. Tous sont avalés. Le lien est rompu. La présence à l'autre, l'écoute, la courtoisie disparaissent. Pratique pour ceux qui veulent fuir hors du temps présent. Triste pour ceux qui cherchent plutôt à créer des liens. On se retrouve seul dans la foule. Tout devient virtuel, individuel. La vie par procuration n'a aucun sens; c'est comme s'en remettre aux autres. On se ferme, on se braque, immobile comme une huitre sans plus d'ouverture... désormais stérile!

Levons un peu les yeux de nos écrans et cherchons ici nos raisons de vivre. Tout est possible à qui veut développer son potentiel et le meilleur moyen pour ce faire, c'est de se passionner pour ce qui nous anime, pour ce qui nous procure la joie, la fierté, la santé, le sentiment de plénitude. L'expérience vécue nous renseigne. Ai-je aimé? Ai-je détesté? Ai-je appris? Me suis-je reconnu(e) à travers ce que j'ai vécu? Ai-je découvert en moi des aptitudes que je ne soupçonnais pas? Toutes questions utiles à l'évaluation et au bilan qui suivront l'expérience.

Somme toute, l'essentiel est d'aimer ce qu'on fait jusqu'à devenir encore meilleur humain avec le temps parce que jeune, on a eu la liberté de choisir. En choisissant, gardons à l'esprit le fait qu'on n'est heureux que lorsqu'on peut faire ce qu'on fait le mieux.