Après avoir cheminé péniblement dans le labyrinthe bureaucratique de l’immigration pendant plusieurs années afin d’obtenir son permis de travail ouvert et sa résidence permanente, Émilie Daraize est maintenant fière d’exhiber son brevet d’enseignement qu’elle a reçu du ministère de l’Éducation le 18 septembre dernier.

Rappelons qu’en 2021, Le Pont écrivait que le couple Daraize-Macé de Palmarolle avait dû s’exiler au Nouveau-Brunswick, leur permis de résidence temporaire au Québec étant échu. Les délais pour le renouveler étaient enlisés dans la machine bureaucratique. Après quelque mois dans la province voisine, ils obtenaient enfin un permis de résidence canadien. En juillet 2022, ils revenaient au Québec et à Palmarolle, leur village d’adoption. Au moment d’écrire ces lignes, ils sont toujours en attente de la citoyenneté canadienne leur donnant droit de vote et de possession d’un passeport canadien.

Après deux années en enseignement à la Polyno, Émilie était toujours désignée « prof non qualifiée », son diplôme français en science n’étant pas reconnu ici. Normalement elle aurait dû suivre une formation complémentaire pour obtenir son brevet. Étrangement, c’est son année d’enseignement au Nouveau-Brunswick qui lui a permis d’obtenir son plein droit d’enseigner au Québec. Comme quoi la bureaucratie peut parfois être déroutante.

Émilie, résidente du rang 7 de Palmarolle, enseigne les sciences en 1^e et 3^e secondaire à la Polyno de La Sarre. Dans le contexte de pénurie de profs, nous ne pouvons que saluer le droit officiel d’Émilie d’enseigner chez-nous.