COMBAT DANS L'ARÈNE FÉDÉRALE!

COMBAT DANS L'ARÈNE FÉDÉRALE!

lun, 30/08/2021 - 08:30
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Probablement chers lecteurs du Journal Le Pont que vous n’aurez pas encore voté quand vous lirez ces commentaires, élogieux, de votre vieux grincheux habituel, sur chacun des chefs de tous les partis en lice à la prochaine élection fédérale.

Ce serait avec joie que je vous conseillerais sur le choix que vous ferez le 20 septembre prochain, mais j’en suis incapable, puisque moi-même j’ignore encore la case dans laquelle j’apposerai mon X. Nous sommes en présence de cinq chefs, dont l’un n’est que 1/10e de chef et l’autre une moribonde au teint verdâtre tant elle est faible.

Au centre de l’arène, le chef du parti au pouvoir encore pour quelques jours, Justin Trudeau du Parti libéral. Dans le coin droit, le chef officiel de l’opposition depuis à peine un an, depuis qu’on a dégommé son prédécesseur, Andrew Scheer, lors du dernier congrès d’investiture, Erin O’Toole du Parti conservateur. Dans le coin gauche, c’est Jagmeet Singh du Nouveau Parti démocratique. Mon petit-fils, quand il le voit à la télé, l’appelle « le monsieur qui a un nid de guêpes sur la tête ».

Et appuyée dans les câbles, cette dame verte : Annamie Paul du Parti vert. Elle n’a pas su relever le défi de la cheffe précédente, madame Elizabeth May. Cette dernière, après son mariage, a décidé de faire place à l’amour conjugal plutôt qu’à l’amour de l’environnement. Mal lui en prit, car sa successeure a été victime de la bisbille au sein de son parti ce qui l’a empoisonnée dès le début de son mandat. Cela a pollué son domaine politique au point de ne laisser que les mauvaises herbes croître dans son potager et nuire à la récolte prochaine de votes en sa faveur. Puis, un peu en dehors du ring, Yves-François Blanchet du Bloc québécois. Si je dis « un peu en dehors du ring » c’est qu’il ne sera jamais couronné vainqueur, car il doit se limiter qu’aux votes d’une seule province sur dix.

C’est à l’unanimité que les journalistes des grands quotidiens, sur les ondes de la radio et de la télé, disent que cette élection est inutile, superflue et inappropriée. Celui qui l’a décrétée occupe déjà l’arène à lui seul, ses opposants ne sont pas prêts, sont déjà au plancher, empêtrés dans les câbles ou ruinés financièrement par manque de supporteurs.

Justin Trudeau portant le maillot rouge, orné d’une feuille d’érable, a enfilé ses gants roses, bien rembourrés pour frôler ses adversaires, car ce « doux » pugiliste ne veut pas faire mal. Tout le monde est beau et gentil et il doit être intégré à la grande famille « canédiane ».

Quant à son adversaire le plus sérieux, ce candidat, chef conservateur, Erin O’Toole, porte le maillot bleu. Malgré son nom, on peut dire qu’il est mal « outillé » (sans jeu de mots). Ses gants pendouillent et sont un peu glissants à cause de la gelée de pétrole de l’Alberta dont ils sont enduits. Paraît-il qu’il jouît d’une grande visibilité dans l’Ouest. Mais en Ontario et au Québec il se fond dans le brouillard des valeurs conservatrices propres à son parti.

Et que dire de Jagmeet Singh dont le parti avait hérité de 103 députés au Canada, dont 59 au Québec? Eh bien! Il a réussi à dilapider cet héritage laissé par celui qui portait le maillot orange avant lui, monsieur Sourire : Jack Layton. Et le porteur du maillot bleu marial, Yves-François Blanchet, il est cool, pas stressé pantoute ce qui est plus facile pour lui que pour les autres. En effet, il n’a pas à dire ce qu’il réalisera une fois les rênes du pouvoir entre ses mains, car il ne les aura jamais. Il a donc le rôle facile de dire aux autres candidats ce qu’ils devraient faire.

Le vieux a donc besoin de votre aide, chers lecteurs, conseillez-le. Vous ne pourrez pas le faire dans le prochain numéro du Pont en fin de septembre prochain, il sera trop tard. Vous pourriez quand même écrire pour donner votre opinion sur cette élection et son résultat, heureux ou catastrophique selon le choix que vous aurez fait dans l’isoloir.

Comme le veut le cliché, tous les politiciens diront le soir du scrutin : « C’est la démocratie qui a parlé, nous respectons le choix du peuple » ... et patati et patata!

Les Talibans n’ont pas envahi le Canada... du moins pour l’instant; profitons du temps qu’il nous reste.