L’amour au Québec

L’amour au Québec

dim, 28/02/2021 - 14:01
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Quand on parle d’amour, on suscite immédiatement un intérêt chez l’interlocuteur ou le lecteur. Si l’on parle d’amour ou des amours de nos lointains ancêtres au Québec, on se pose bien des questions, on imagine des histoires fabuleuses, de belles romances ou des ébats voluptueux.

Vous voulez des réponses? Lisez Histoire populaire de l’amour au Québec : de la Nouvelle-France à la Révolution tranquille, T.01 Avant 1760, de Jean-Sébastien Marsan. Ce tome 1, sans être un ouvrage scientifique, est un livre accessible à tout lecteur anxieux d’en apprendre davantage sur les coutumes et les mœurs de nos pépés et de nos mémés au temps de leurs amours. Oui, on nous donne des informations pertinentes, instructives, parfois loufoques et même croustillantes sur les habitudes de ces êtres qui nous ont précédés il y a 100, 200 et même 300 ans.

En plus de nous instruire par des faits notoires, par des anecdotes, ce récit contribue à nous débarrasser de certains préjugés et d’idées préconçues au sujet de la vie de ces pionniers de notre histoire. Oui, ce sont des faits d’hier, et même d’avant-hier, de notre parcours historique, mais il est surprenant d’y retrouver des ressemblances avec la vie d’aujourd’hui. Les lecteurs plus âgés revivront des séquences de leur vie s’apparentant à celles de ce temps et qui viennent aussi expliquer leur présence au temps de leurs propres amours.

On y côtoie des jeunes ayant vécu sous les dictats du clergé, notamment des évêques, dont Mgr de Saint-Vallier, esprit borné, qui voulait imposer ses valeurs « chrétiennes » à une population souvent réfractaire. Ces pauvres missionnaires qui voulaient édicter ces mêmes principes et ces règles aux Amérindiens n’ont pas eu grand succès, notamment au chapitre de la sexualité.

Ne vous demandez pas pourquoi tant de jeunes hommes étaient attirés par le « métier » de coureur des bois. Ils fuyaient la colonie et ses préceptes cléricaux pour jouir d’une totale liberté. Ils pouvaient ainsi apprécier « l’ouverture d’esprit » des jeunes Amérindiennes.

On en apprend aussi beaucoup sur les lois traitant du mariage : lois de l’Église, mais aussi lois de l’État, obligations religieuses, mais aussi obligations civiles. Autant les premières que les secondes nous font voir l’évolution de ces lois où les femmes n’avaient aucun droit. Ce qui était acceptable et « accepté » chez nos aïeules serait aujourd’hui inadmissible, intolérable et irrecevable en droit civil. Quant au côté religieux, il nous faut, à la lecture de ce bouquin, malheureusement constater que le religieux est resté à la traîne du civil.

Cette publication est disponible à la bibliothèque municipale de Palmarolle. Il existe un tome 2 de cette œuvre. Je l’ai déjà réservé et je trépigne d’avance du plaisir de le lire.