Le recyclage du recyclage

Le recyclage du recyclage

jeu, 29/10/2020 - 11:39
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Recyclage, voilà un terme à la mode. On recycle le plastique, le métal, le papier, les vêtements, etc.

À Palmarolle, nous pouvons profiter d’un comptoir où l’on fait le recyclage de vêtements qui peuvent encore convenir à un second usage immédiat, sans retouches ou modifications. Plusieurs dames bénévoles consacrent beaucoup de leur temps à en faire le tri, l’étalage et la distribution.

Il arrive cependant que certaines pièces ne soient pas aptes à une seconde utilisation, soit parce qu’elles sont trop usées, trouées ou endommagées. Elles devraient donc prendre le chemin du dépotoir ou se retrouver dans la poche des torchons ou des guenilles. Mais certaines échapperont à ce malheureux destin.

Eh oui, le Journal Le Pont a été invité à visiter un atelier où l’on trouve, où l’on invente des moyens de les utiliser de nouveau pour un usage non seulement utilitaire, mais pour les transformer en œuvres d’art... ou presque. Dans ce local, on retrouve quatre métiers à tisser où, sur chacun, est déjà montée une pièce en voie de réalisation : une nappe, un linge à vaisselle, une couverture, un tapis, selon les dimensions propres à chacune.

Le fait d’avoir dans sa propre maison quatre de ces appareils, c’est déjà particulier. Mais ce qui distingue le travail de la propriétaire des lieux, madame Lise Bergeron, ce sont les matériaux qu’elle utilise pour ses œuvres. Cette matière première lui est fournie par le comptoir familial des Chevaliers de Colomb.

La première opération consiste à détricoter, à « détisser » les tissus, brin par brin, ce qui est un travail de moine. En même temps, il lui faut enrouler ces filaments en pelotes différentes, selon le matériau dont ils sont composés : laine, coton, fibre synthétique, nylon, etc. Parfois un tissu est fabriqué de deux types de fils textiles, c’est donc à deux mains qu’elle doit détricoter pour séparer ces deux différents brins et en confectionner des pelotes séparées.

Madame Bergeron est tellement emballée par sa nouvelle vocation qu’elle a repris l’appartement qu’elle louait dans son sous-sol pour le convertir en atelier de tisserande. Non seulement elle consacre plus de la moitié de ce grand espace pour ses métiers, mais il lui faut aussi beaucoup d’étagères, d’armoires, de meubles de rangement pour les matériaux récupérés, ainsi que pour les produits déjà confectionnés qu’elle range précieusement en vue de la vente.

On a pu constater sa présence au marché public tous les vendredis de l’été dernier. Elle a en outre un comptoir de vente de ses produits à son domicile. Et elle fait souvent don à plusieurs organismes comme prix pour les œuvres de bienfaisance. Elle est reconnaissante envers les bénévoles du comptoir familial ainsi qu’aux Chevaliers de Colomb qui le patronnent.

Le but de ce reportage n’est pas d’offrir de la publicité gratuite à madame Lise, mais bien de faire connaître le magnifique travail qu’elle fait avec des moyens et des matériaux peu couteux, mais qui exige des heures de travail méticuleux.