Les mots à la mode

Les mots à la mode

mer, 02/09/2020 - 08:45
Posted in:
1 comment

Le vieux grincheux a enrichi son vocabulaire pendant cette plate période de confinement.

D’abord ce mot confinement que l’on a entendu mille fois, on a fini par en apprendre de force la signification, on a appris que le fun était fini. Pas capable de sortir, d’aller au restaurant, chez le coiffeur, « aux vues ». Plus moyen d’aller fouiller chez Canadian Tire pour trouver un cossin inutile à acheter pour son garage déjà amplement garni.

Après avoir bien assimilé la notion de confinement, nous avons dû apprendre son contraire : le déconfinement. On en est encore à ce stade, car il y a encore mille et un critères à respecter : avec un masque, pas de masque, pas plus de 10, de 50, de 250 au même endroit, espace extérieur, espace intérieur.

Et le mot vraiment nouveau qu’on a découvert, c’est anxiogène. Wow! Ça c’est de la grande culture. Il faut être drôlement lettré pour le comprendre et ça fait savant de l’employer à toute occasion. C’est anxiogène pour les « vieux » qui sont en institution, c’est anxiogène pour les parents qui doivent retourner leurs enfants à l’école, c’est anxiogène pour les enseignants qui vont les recevoir, c’est anxiogène pour la caissière de l’épicerie, c’est anxiogène pour Titi, pour Toto, pour mon oncle, pour pépé et mémé. On va tous se ramasser en cure avec des problèmes d’anxiété...

Et les enfants qui seront retournés en classe, ils seront en « bulles sociales », en « distanciation » pour ne pas attraper de virus, de bactéries, de microbes. On a appris que ces trois mots n’avaient pas la  même signification. Ce sont trois petites bibittes différentes, parentes entre elles mais pas de la même famille.

Moi, le Vieux Grincheux, j’ai encore de la misère à comprendre que la bibitte qui nous emmerde depuis cinq mois s’appelait corona au début, puis elle est devenue Covid. Sans doute que son premier nom la gênait; elle a donc décidé de changer de patronyme comme un enfant qui a honte de son père et qui demande à porter le nom de sa mère.

Puis que dire de ces grands mots comme : asymptomatique, épidémiologie et le plus déroutant, quarantaine qui vient du nombre 40, mais qui dure 14 jours. Il me reste quand même certains mots dont j’ignore encore la signification, ce sont ces acronymes : CISSS et CIUSSS, CIUSSSCN, peut-être pourrais-je y arriver grâce à la deuxième vague du « microbe » qui va nous revenir à l’automne comme prévu par le MSBES, par l’AMPEQ, le BGNPC, l’EQLAV et les 200 autres jusqu’à Z.