Groupement Forestier Coopératif Abitibi

Groupement Forestier Coopératif Abitibi

mer, 13/02/2019 - 17:25
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Une coop? Bien oui! Il fut un temps, quand on prononçait le mot coopérative, on voyait un magasin général au centre du village dans plusieurs municipalités: Palmarolle, Roquemaure et, la dernière en lice à disparaître, celle de Sainte-Germaine Boulé.

On appelait chacun de ces magasins le «Syndicat», les gens allaient faire leur épicerie au «Syndicat», appellation issue de Syndicat coopératif de consommation. Ce n’était pas la CSN ou la FTQ, mais un regroupement de membres, selon la loi et la formule des coopératives, ce qui les différenciait des commerces et des institutions privées.

Si ces petites coopératives ont périclité, c’est souvent dû au manque d’intérêt et de fidélité de leurs membres. Il ne faudrait pas croire que la formule coopérative est morte. Elle existe encore, mais souvent sous d’autres formes. Nos caisses populaires en sont un bel exemple.

Le Journal Le Pont de Palmarolle a eu le plaisir de rencontrer monsieur Sylvain Thibodeau, résident de Palmarolle, directeur de l’une de ces nouvelles coopératives: le Groupement forestier coopératif d’Abitibi, dont les bureaux administratifs sont situés au sud de La Sarre, en bordure de la Route 393, au carrefour de la jonction vers Macamic.

Votre journal communautaire se fait toujours un devoir de vous présenter des entreprises situées dans les limites de la municipalité. Pourquoi donc vous parler de cette coop hors nos murs? Premièrement, Le Pont a dans ses objectifs d’offrir à ses lecteurs des articles à saveur locale, mais en tenant compte de la vocation d’entreprises régionales qui ont une influence positive et économique dans votre municipalité et votre milieu.

Non seulement son directeur est résident d’ici, mais plus de 25 membres de ce groupement sont des propriétaires de terres boisées dans nos frontières municipales. C’est donc dire que ces derniers, en plus de participer activement à cet organisme, reçoivent et profitent de ses services. Et puisqu’on parle de services dont on bénéficie, énumérons-en certains : plantation d’arbres, construction, préparation de terrains, récolte de bois vendu à maturité, ouverture et entretien de chemins forestiers, éclaircies commerciales… Tous ces travaux sont exécutés par des spécialistes qui en dressent les plans d’aménagement et d’exploitation, en tenant compte de tous les facteurs qui régissent l’exploitation durable de la forêt.

Pour rendre à terme tous ces travaux, le Groupement forestier coopératif d’Abitibi compte parmi ses employés permanents un directeur, un ingénieur forestier, une responsable en géomatique et certification, une technicienne comptable, une secrétaire réceptionniste et huit techniciens forestiers. L’entreprise doit aussi s’assurer des services de plus de 34 entrepreneurs et propriétaires de machinerie lourde ( bûcheuses, béliers mécaniques, camions, pelles, débusqueuses, etc). Quand la saison le permet on embauche aussi 16 reboiseurs et sept débroussailleurs.

Même si l’on emploie des entrepreneurs pour les travaux mécanisés, il faut être propriétaire d’une foule d’outils et de véhicules : pick-up (14), quads (4) pour acheminer et distribuer les plants et le matériel sur les chantiers. Inutile de préciser qu’une telle flotte de véhicules, plus des bureaux et autres espaces, garages, entrepôts exigent du personnel d’entretien et de maintenance. Ce sont non seulement des emplois directs que procure à la région cette entreprise coopérative dont tous les membres peuvent se réclamer fièrement propriétaires mais aussi plusieurs emplois indirects. Si on faisait un calcul rapide, on obtiendrait un total de plus de 100 emplois permanents créés par la coop forestière.

À la question, quels sont les projets d’avenir de l’entreprise? Monsieur le directeur nous répond : «D’abord, continuer à servir nos 570 membres et en augmenter l’effectif dans tout le territoire de l’Abitibi, de Val-d’Or jusqu’à la frontière avec l’Ontario et le Témiscamingue.»