Les marionnettes du ciel

Les marionnettes du ciel

jeu, 27/09/2018 - 09:37
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L’été qui se termine nous a gratifiés d’une météo exceptionnelle, d’un soleil plus que généreux et d’un ciel bleu, clair et dégagé dans lequel on a vu voler des petits bonhommes, attachés comme des marionnettes à des ficelles les reliant à des dômes multicolores comme des immenses parachutes. Pourtant, aucun aéronef visible ne les a largués, et ils ne font pas que descendre, ils avancent, montent, rasent parfois le faîte des arbres ou la crête des vagues au-dessus du lac.

Eh bien! ces curieux volatiles ce sont des paramotoristes et, comme leur nom l’indique, ce sont des adeptes d’un sport où l’on utilise un paramoteur pour voler et se mouvoir dans le ciel. Dérivé d’un sport appelé parapente où l’on se lançait du haut d’une falaise en se laissant porter par le vent et les courants d’air, on a ajouté à cette grande voilure un moteur, muni d’une hélice, que la personne porte sur son dos, ce qui lui procure une totale autonomie pour décoller, pour voler, pour se mouvoir dans les airs et atterrir à volonté.

Quel beau spectacle de voir ainsi des hommes ou des femmes, attachés à ces empennages aux couleurs vives, se dessiner dans le ciel azuré et flotter comme des plumes au-dessus de nos têtes. On aurait tous envie d’être à leur place bien sûr mais, on ne s’improvise pas paramotoriste d’un seul coup. Il faut une formation avant de « s’envoyer en l’air »…

Une telle formation consiste à consacrer 20 heures à des cours théoriques, suivis de 30 vols d’essai avec moniteur. À la fin de ce cours, on doit passer un examen de Transport Canada pour l’obtention d’un permis, d’une licence, attestant que l’on peut conduire un ULM (ultra léger motorisé).

Les adeptes de ce sport vous diront le plaisir qu’ils éprouvent quand, après avoir couru près de 50 mètres, ils ouvrent les gaz au maximum et sentent le sol se dérober sous leurs pieds, quelle ivresse ils éprouvent de flotter ainsi en apesanteur, de voir tout le panorama du haut des airs, d’admirer le paysage, le décor et même l’activité humaine qui se déroule à leurs pieds. Ajoutons à toute cette énumération l’agrément qu’ils ont de se sentir en toute sécurité à plusieurs centaines de mètres dans les airs, car, même en cas de panne de moteur, ils gardent la maîtrise de leur parachute et peuvent atteindre le sol tout en douceur.

P.S. – Merci à monsieur François Audet pour les informations qui ont contribué à la rédaction de ce texte.