L'été de la Covid-19

L'été de la Covid-19

mar, 08/09/2020 - 10:33
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Nous nous rappellerons longtemps du scepticisme avec lequel nous avons été confrontés à cette nouvelle réalité de la menace de la Covid-19.

Depuis, la fragilité de l'existence nous est peu à peu apparue, sans pour autant baisser les bras. Beaucoup en si peu de temps ébranle la conscience.

Aussi, le printemps n'est pas assez loin derrière pour oublier la frénésie qui s'est emparée de nous tous à l'arrivée des beaux jours. Irrésistiblement, la belle saison a eu entre autres pour effet de faire tomber quelques mesures de prudence, comme par exemple, celles de limiter le nombre de personnes en présence.

Alors qu'il est dans notre nature d'attendre avec fébrilité ce moment effervescent de l'année où la chaleur humaine s'exprime ouvertement par force accolades et embrassades, rencontres au grand air et partage de copieux festins généralement bien arrosés, il en fut tout autrement bien malgré nous… sauf si ceux qui arrivaient de loin pour se joindre à la compagnie ont eu la bonne idée de se faire tester avant de nous rendre visite et pour lesquels le résultat s'est avéré négatif. Ce qui rassure à peu près tout le monde à la faveur d'un climat propice aux belles rencontres.

Difficile également d'oublier que le mot liberté s'est légitimement retrouvé sur toutes les lèvres. Celles des uns qui refusaient de porter le masque et qui avançaient la valeur de liberté comme une justification pour ne pas avoir à se plier aux directives de la santé publique, mais aussi sur les lèvres des autres qui arguaient qu'une personne possiblement atteinte par le virus et ne portant pas de masque pouvait brimer la liberté d'autrui en invoquant cette valeur fondamentale au mépris du préjudice qu'elle risquait de causer dans ce contexte précis.

Un vieil adage prend ici tout son sens : La liberté de l'un finit là où celle de l'autre commence ou, inversement : La liberté de l'un commence là où celle de l'autre finit. Et comme, par principe, nous, humains sommes tous égaux, il va de soi que c'est une question de respect, lorsqu'aussitôt que nous devons partager un espace fermé, que de considérer que l'un ne doit pas avoir à subir les éventuelles conséquences sanitaires négatives des décisions de l'autre, car le risque zéro n'existe pas dans un contexte de pandémie. L'homme n'a pas tous les droits.

On a aussi évoqué la désobéissance civile comme une confirmation de ce droit inaliénable à la liberté. Suite à quoi on souhaitera sans doute que la protection de la santé publique puisse demeurer une prérogative. Voyons ce qui est fondamental d'une part et ce qui ne l'est pas d'autre part. La nuance est de rigueur.

Voici une autre citation, celle-ci de Coluche, qui se propose comme une réponse à ce dernier énoncé : « Les hommes naissent libres et égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres…»