Un Beauportois de 70 ans a pédalé l’Abitibi l’été dernier

Un Beauportois de 70 ans a pédalé l’Abitibi l’été dernier

lun, 21/11/2022 - 13:11
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Parti de Beauport à côté de Québec, c’est sur son vélo harnaché de bagages que Fernand Dumond a atteint l’Abitibi dont il a fait le tour, puis est retourné sur ses pas en faisant un détour par la vallée de la Gatineau. De son premier coup de pédale le 15 juillet, il est rentré à la maison le 14 août, soit 31 jours plus tard, après avoir parcouru plus de 2600 kilomètres.

Adepte du vélo-tourisme depuis 2003, Fernand n’était jamais allé plus loin qu’environ 120 kilomètres de rayon autour de chez-lui. Maintenant à la retraite et projetant sortir de sa zone de confort tout en évitant les régions envahies par les touriste en été tels la Gaspésie et la Côte-Nord, l’idée lui vint de mettre le cap sur l’Abitibi. Un défi de taille quand on pense à la grande barrière de forêt de la réserve faunique Lavérendrye. Les sites Internet qui vantent maintenant la qualité de la Route verte 2 l’ont décidé de tenter l’aventure.

En entrevue au Journal Le Pont, monsieur Dumond raconte avoir eu, en chemin vers le nord, un choc des distances comme cycliste : « Dans la réserve faunique une pancarte annonce « Bienvenue dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue » … sauf qu’il reste encore quelque 130 kilomètres (une grosse journée de vélo) de forêt avant d’atteindre Valdor qui n’est que la porte d’entrée de l’Abitibi ». C’est là qu’il dit avoir pris conscience de la vastitude de l’Abitibi.

Or notre immense pays ne le découragea pas, au contraire. Son tour de l’Abitibi se révéla tout de même atypique. En général, les cyclotouristes, à cause des distances, s’écartent rarement des grands axes routiers. Curieux de tout, assoiffé de découvertes, Fernand Dumond a plutôt sillonné l’Abitibi en étoile, faisant fi de l’accumulation du kilométrage au compteur. Cela lui a permis de découvrir des recoins de notre région que nous-mêmes ignorons parfois.

Fernand Dumond a avoué avoir eu plusieurs coups de cœur qui ont agrémenté son séjour chez-nous. Un citoyen de Colombourg l’a envoyé voir la Montagne à Fred, un joyaux géologique exceptionnel un peu méconnu. Un autre l’a dirigé vers La Source d’Authier, située sur un esker et qui alimente la Pisciculture Bellefeuille. Il s’est en outre rendu à la rivière Turgeon, au nord de La Sarre, visiter et manger au Poste, ancien site de garde-feux. Il est aussi passé à Palmarolle en plein Marché public du 29 juillet où il a découvert une panoplie de produits maraichers locaux. Selon ses dires, le détour par Rapide-Danseur, où il a piqué sa tente, en vaut aussi la peine. Il s’est même rendu au Parc d’Aiguebelle où il a posé ses pieds sur la mythique ligne de partage des eaux. Sur son retour, il s’est permis un détour par Senneterre puis un autre dans la vallée de la Gatineau.

Fernand avoue avoir apprécié la chaleur humaine des Abitibiens ainsi que la qualité de nos routes, autant les grands axes que les chemins de travers. Partout il s’est senti en sécurité.

Son prochain défi? Peut-être encore l’Abitibi où il prétend qu’il y a assurément beaucoup d’autres choses à visiter. Notre région peut maintenant compter sur un excellent promoteur de notre beau coin de pays.

(Sur la photos, un selfie au Parc d’Aiguebelle)