Il y en a qui vont prétendre que ce ne sont pas des antiquités, pas assez vieux. Eh bien oui et non! Tout ça fait partie d’une autre époque et je le constate par les personnes qui viennent voir mes bébelles. Avec l’arrivée de l’automobile arrive la pinte d’huile à moteur. Les premiers contenants étaient des bouteilles semblables à nos anciennes chopines de lait et d’autres comme nos pots Masson.

Un bon jour apparaît une nouvelle pinte d’huile, soit tout métal ou carton et métal, beaucoup plus sécuritaire. L’utilisation d’un ouvre boite devient nécessaire, mis à part le double coup de tournevis. Le premier ouvre-boite fut celui dont l’on se servait dans la cuisine, et qui n’a pas changé d’apparence depuis des siècles et est encore utilisé aujourd’hui : C’est le plus petit sur la photo.

Le vraie premier serait comme le deuxième, et le troisième suit de près. Sur ce dernier il est inscrit : Can opener for oils, liquids & juices. Ce sont deux ouvre-boites à bec verseur droit mais souvent il faut un entonnoir pour éviter les dégâts.

Par la suite un autre modèle apparaît : l’ouvre-boite à bec courbé, plus facile d’utilisation et, dans la plupart des cas, pas besoin d’entonnoir. Les garages avaient l’entonnoir ouvre-boite; tu n’avais qu’à pousser la cannette d’huile à l’intérieur pour la perforer. C’était plus propre et plus rapide. Comme vous pouvez le constater, il y a déjà eu dans les années ‘70 un entonnoir que l’on fixait sur la boite et qui était utile si on n’avait pas besoin de toute la pinte.  

Comme je vous l’ai dit au début, les pintes étaient en carton-métal comme celle de Esso, ou tout métal comme les autres. Un changement s’est fait avec l’arrivé du système métrique, soit une pinte qui vaut 1.14 l.  De nos jours, fini la pinte de carton et celle en métal, car nous avons la très écologique pinte en plastique.

Pierre Durand invente la première boite de conserves scellée en 1810. Pour l’ouvrir, il fallait couper près du bord avec un ciseau et un marteau.  Le même principe a sûrement été utilisé pour fabriquer les pintes d’huile. J’utilise le mot pinte parce que l’on se sert encore aujourd’hui de cette désignation.

En 1968, une pinte d’huile se vendait environ 49 cents.