LE QUOTIDIEN

LE QUOTIDIEN

lun, 01/11/2021 - 08:39
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24 heures... pour tout faire!

Il arrive que la lourdeur des tâches routinières prévues à l'horaire d'une journée nous atteigne, au point de nous décourager... Le temps n'est pas élastique, de toute évidence et il demande une gestion rigoureuse en l'absence de laquelle tout nous échappe, dont l'efficacité, il va sans dire.

D'autre part, nous jouissons en principe d'une essentielle liberté pour utiliser à bon escient le temps qui nous est imparti. Tout est une question de choix. Tout est une question de priorité. Or, à quelle priorité devrions-nous consacrer aujourd'hui le temps dont nous disposons, si ce n'est à celle qui nous procurerait finalement le sentiment d'avancer, de régler des choses? Voilà la question...

 

Par ailleurs, ne serons-nous pas tentés de faire l'éloge de la fuite, quand un œil posé sur une amorce de création à terminer nous fera bifurquer vers autre chose? Cela reste dans le domaine du possible et, en prenant la mesure du plaisir que nous tirerons de ce choix arbitraire, nous passerons outre ce que nous aurions dû régler en priorité pour réellement être certain d'avoir avancé.

Cela étant, il y a d'autres plans, plus subtils, moins évidents parce que plus intérieurs, plus inspirés, qui méritent que nous ayons le loisir aujourd'hui de remettre à demain ce qui semblait hier incontournable à prime abord. À la suite de quoi nous devrons assumer avec discernement les éventuelles conséquences de ce choix arbitraire s'il y a lieu.

 

Rappelons-nous qu'à une époque très reculée, l'homme et la femme étaient astreints à la seule préoccupation de survie. Tout se résumait à l'assurance de la subsistance des membres d'un même clan, incluant la possibilité de constater l'émergence régulière de générations subséquentes grâce à l'amélioration graduelle de leur condition. Lorsque la vie devenait moins difficile, que les moyens dont ils disposaient leur permettaient du repos, loin de la menace constante de la famine et de l'exposition aux dangers de toutes sortes, ils brisaient enfin leurs chaînes et échappaient à l'aliénation grâce au nouveau sentiment de liberté qu'ils n'auraient su nommer à l'époque lointaine où les journées n'avaient que 24 heures...

Néanmoins, ils accédaient enfin à cet univers de l'imaginaire où il fait bon se projeter, où la réflexion permet enfin de tenter de planifier la suite du monde. Les possibilités se dessinaient. Le rêve apportait des réponses, des solutions. La créativité prenait place dans leur esprit, preuve incontestable d'une évolution. C'est ainsi qu'après la chasse, la domestication d'animaux puissants est apparue, à la suite de quoi fut mise à profit la traction animale et bientôt l'agriculture...

Sensibles à la beauté, nos ancêtres ont évolué vers un élargissement de leurs horizons. L'art pariétal, dessins et peintures rupestres néolithiques pouvaient représenter la projection d'un idéal, de la vision d'un avenir meilleur. Ainsi, ils accédaient à une intégration nécessaire d'un certain équilibre entre ce qui n'attend pas et ce qui peut attendre. Place était faite aux aspirations, à l'élan vers un idéal et enfin, à l'inspiration par la beauté et à un mieux-être physique et mental.