Le bébé a grandi!

Le bébé a grandi!

mer, 12/04/2017 - 13:44
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Si parmi les lecteurs et lectrices du Journal Le Pont des personnes étaient intéressées à joindre cette équipe dynamique, offrez vos services à l’un des membres.

Peu après 1983 un groupe de citoyens formaient un comité local de développement, pour promouvoir le développement économique de Palmarolle. Parmi les membres fondateurs, citons : MM Marcel Caron, Mario Bégin, Alfred Nicol, Gilles Vachon et deux ou trois autres personnes soucieuses de l’évolution de leur milieu.

Ce comité, appuyé par le conseil municipal de l’époque, se portait acquéreur d’un immeuble disponible au centre du village, un ancien garage, on voulait en faire un incubateur d’entreprises.

Cette bâtisse est toujours en place au 121 de la rue Principale et abrite deux entreprises importantes de notre village, Usinage Filiatrault et Soudures multiples. Ce bâtiment a une belle et longue histoire. En partie construit à l’origine sur le terrain où était située la demeure de monsieur Adrien Nicol et de sa famille, c’était une salle de danse, ce n’était sans doute pas facile d’opérer un tel commerce à cette époque, monsieur le curé n’était probablement pas très favorable à une telle entreprise... la danse c’était une « occasion de péché ».

Monsieur Nicol après avoir fermé cette salle et déménagé sa maison, construisit sur le terrain, en annexe de cette ancienne salle, un garage à l’enseigne BP station service. Puis, il ajouta peu après un commerce d’autos d’occasion et l’entreprise prit le nom de Garage Nicol Auto. Ce nom est toujours celui d’un garage GM dans la ville voisine, entreprise si prospère que l’aréna de la ville porte aujourd’hui le nom de : Aréna Nicol Auto. Dommage que son fondateur ne soit plus là pour voir à quel point le petit plant mis en terre à Palmarolle a fait un grand arbre branchu...

Après s’être associé à son gendre, monsieur Yvan Gagnon, le garage opéra sous la bannière Ford Mercury comme concessionnaire. À la suite de la restructuration de la compagnie Ford, l’agence déménagera à La Sarre. Les propriétaires de l’époque, après le triste décès de M. Yvan Gagnon, dans la fleur de l’âge, messieurs Réal et Paul Gagnon durent vendre la bâtisse. C’est monsieur Jean-Guy Dorval qui opéra le commerce comme indépendant et qui le céda à son tour en 1998 au CLD nouvellement formé à Palmarolle pour le convertir en incubateur industriel.

Depuis ce temps, en plus de Soudures multiples qui occupait déjà un vaste local, de nombreux locataires y ont aussi habité. Ce fut tantôt un atelier d’artisanat d’objets décoratifs en bois, tantôt une école de peinture, puis un restaurant style muffin-café, etc. À noter que ce fut aussi le premier pied-à-terre pour une autre entreprise d’ici : Les murs Cameron.

L’étage supérieur était aménagé en appartement résidentiel où monsieur Ouellet, homme serviable et dévoué, y a résidé pendant près de 20 ans. Cet espace du deuxième plancher est maintenant entièrement occupé par le service de secrétariat et d’administration de l’un des locataires du rez-de-chaussée : Usinage Filiatrault.

Il faut dire que le CLD de Palmarolle a vécu une période de ralentissement pour ne pas dire de léthargie de plusieurs années. Après huit ans passés à la mairie de la municipalité, monsieur Pierre Vachon, voulant continuer à servir la collectivité, a pris en charge ce dossier pour tâcher de lui redonner sa vigueur originelle et le remettre sur ses rails. Il fallait d’abord mettre à jour la comptabilité qui avait été longtemps négligée. Il y avait les taxes non payées, les loyers non collectés, des versements en retard, des espaces disponibles non loués, etc.

Il fallait aussi recruter de nouveaux membres pour reformer un conseil d’administration. Avec l’aide de nouvelles recrues, l’équipe réussit à passer à travers tous ces aléas malgré une méfiance et une critique acerbe de quelques citoyens.

Si on voulait séduire de nouveaux locataires, il était urgent d’apporter de sérieux correctifs à l’immeuble dont la couverture fuyait, dont les ouvertures étaient à changer, dont la finition intérieure était dans un état lamentable. On s’est donc attaqué à ces rénovations, on a refait la toiture, l’isolation, les ouvertures et les murs intérieurs et extérieurs.

Aujourd’hui l’immeuble, propriété du CLD, est en parfait état. Tous les « pieds carrés » sont occupés au maximum. On a donc atteint le seuil de la rentabilité de cet édifice presque patrimonial en plus de lui redonner une valeur qui ira en augmentant, car la demande sera au rendez-vous.

Les membres actuels du Comité de développement de Palmarolle sont : messieurs Pierre Vachon et Allan Fortier, mesdames Louisa Nicol, Agnès Cliche et la nouvelle venue, madame Aline Bégin. D’autres candidats sont en vue pour compléter l’équipe du conseil d’administration très bientôt.

Si parmi les lecteurs et lectrices du Journal Le Pont des personnes étaient intéressées à joindre cette équipe dynamique, offrez vos services à l’un des membres ci-haut mentionnés. L’équipe du journal souhaite au CDP une prospérité, bien amorcée, pour 2017 et pour le futur. On peut dire que maintenant le bébé est sorti de l’incubateur et qu’il est en pleine forme.

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Permettez-moi une petite anecdote de mon enfance qui me revient en tête, portant sur le mot « incubateur ».

Un jour un monsieur, dont mon père était le confident, vint à la maison, pour sans doute se faire réconforter. Son épouse venait d’ac- coucher d’un douzième enfant... non prévu. En entrant, il dit à mon père : « Georges, ça va mal en tabar... ma femme est restée à l’hôpital, est trop maganée pour sortir, pis en plus de ça le bébé, arrivé avant le temps, est trop faible, ils ont été obligés de le mettre dans... dans... dans le congélateur... »

En 1956, on n’avait pas les moyens de payer les soins médicaux, pas plus qu’on avait les moyens d’utiliser les bons mots pour en parler...

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