Or, à la vue de la quantité appréciable de ces derniers qui font cette automne leur entrée dans les Conseils municipaux, force est de constater que les temps changent. Permettez-moi de prétendre que ce seraient surtout les jeunes qui, malgré les faibles taux de participation aux récentes élections, ont élu les candidats jeunes. Il ne faut pas non plus négliger l’impact des réseaux sociaux, apanage des jeunes.

En revanche, se pourrait-il que, lentement mais sûrement, ce soient les gens âgés qui, ne se reconnaissant plus dans les valeurs véhiculées par cette nouvelle génération, baissent les bras et boudent le vote?

Retournons un peu dans le temps. Dans les années ’60, un tsunami de nouvelles idées véhiculées par une jeunesse trop longtemps étouffée ébranlait la génération qui les précédait. Nos parents, habitués à voter rouge ou bleu, moins pour les idées que pour le plus fort en gueule, nous sermonnaient sur notre volonté de vouloir changer les choses. Malgré les mises en garde et un féroce combat d’arrière-garde, cette génération fut vite dépassée.

Toutefois nous constatons, en ce moment, un phénomène semblable quoique le discours ait fondamentalement changé. Les enjeux ne sont plus économiques, à tout le moins secondaires, mais plutôt axés sur des valeurs notamment familiales, environnementales et de qualité de vie. À cet effet, les femmes étant de plus en plus présentes en politique, il y a fort à parier que ce sont elles qui sont les plus interpelées par ces nouveaux enjeux et les amènent sur la place publique.

Le Conseil municipal est un endroit unique pour faire ses classe en politique, à cause notamment de la proximité avec les citoyens. En outre, les dossiers et les enjeux étant de plus en plus variés et complexes, cela enrichie l’apprentissage. Parions que plusieurs de la classe de 2021 seront, à moyen terme, les dirigeants de demain aux niveaux politiques supérieurs.

En ces temps où une majorité de citoyens n’ont rien à cirer des élections municipales et font : Bof! il faut saluer cette nouvelle génération qui décide de s’impliquer en politique municipale. Ce n’est pas un balayage certes mais sûrement une tendance.

Après que la Commission Charbonneau eu mis à la porte toutes les crapules qui viciaient la démocratie municipale, cette jeunesse ouvre les fenêtre et apporte un vent d’air frais dans les salles de délibérations. Nous ne pouvons que leur dire : « L’avenir vous appartient ! »