Chronique

L'hiver n'est pas toujours froid

Dans mes souvenirs d'enfance, l'hiver est le tableau des forts de neiges, des combats entre clans pour imiter la fameuse «guerre des tuques». Pas celle en dessins animés, la vraie! L'hiver c'est aussi les équipes de hockey qui s'affrontent dans la rue avec la phrase : «Attention voiture»! Alors, le plus proche du but a la précieuse responsabilité de le déplacer pour laisser passer le voisinage. Cette saison, c'est aussi les glissades aux abords de la rivière Dagenais. Il y avait aussi celles glacées, dans nos cours, fabriquées avec les amis du coin.

Jolies bottes de femmes

Ben non, c’est une blague! Tout ça pour vous dire que les bottes que vous voyez sur la photo ont été fabriquées par la compagnie Acton Rubber Canada. Cette compagnie a été crée en 1928 par Alfred Lambert à Acton Vale, Qc. Aujourd’hui elle porte le nom de Chaussure Régence Inc.

À ses débuts, Acton fabriquait des produits pour les militaires, les policiers, les pompiers, les mineurs et les travailleurs en général. 

La galette des Rois

Le rituel de ces trois fêtes était toujours le même : musique, chants, danses pour les plus vieux et jeux de cachette et autres pour les jeunes. Et ce qui nous faisait saliver, c’était de voir les tablettes et la table crouler sous les victuailles de circonstance dont on avait droit, pour la plupart de ces mets, qu’au temps des Fêtes.

Encore le jour de l’An!

Je prends quand même le risque de le faire en soulignant les comportements et les caractères des figurants. Chez moi, le jour de l’An commençait toujours par une grand-messe. On fêtait à l’époque la circoncision de Jésus. Pour moi, enfant, la circoncision de Jésus je n’y voyais aucune raison de festoyer après que ma mère nous eut expliqué en quoi consistait cette pratique. Je me voyais à la place du petit Jésus, me faire raccourcir le zizi par un vieux barbu, avec une lame de rasoir, devant une foule de dévots et de voyeurs…

Souvenir d'un magnifique cadeau de Noël

En fait, je dois admettre que j'aime bien aussi contempler l'environnement dans lequel je vis. Le 23 décembre, il y avait une magnifique pleine lune qui éclairait le paysage féérique du temps des Fêtes qui commence pas à pas. Mon appareil ne me permet pas toujours d'immortaliser convenablement ce que l'œil perçoit. Je préfère garder en mémoire ce que ma vision m'offre de contempler que d'avoir une photographie «ordinaire».

Et si notre temps des Fêtes était «à l'année» ?

Le temps des Fêtes est aussi l'occasion de prendre le temps. Profiter de ce précieux temps qui échappe trop souvent à nos vies le reste de l'année. Ce temps qui nécessite un réveil matin, une planification de vie familiale sur un super calendrier. Ce temps qui se perd dans nos occupations de travail et de multiples obligations. Ce temps qui en fait, est le même à tous les jours, mais qui n'a pas la même signification à compter de la fin des classes jusqu'au retour en janvier.

Les objets ont une âme

L’objet patrimonial raconte davantage que l’objet de civilisation. Celui-ci, une fois mis en abyme, deviendra forcément lui aussi, avec le temps, un objet patrimonial chargé de sens. À celui qui le questionne, l’objet révélera le sens qu’on lui a donné au fil du temps. De prime abord, la fonction d’un objet ancien n’est pas toujours évidente. On l’aura oubliée. Dans ce cas, seul celui qui aura connu l’objet en question et qui l’aura utilisé pourra le ressusciter en en révélant le sens.

Dans cette étable...

C’était dans le temps des Fêtes quand voisin artiste s’est présenté à la fin du train du matin à l’étable où les six chèvres venaient d’être généreusement ravitaillées en foin dans les mangeoires et en eau fraîche dans les chaudières. Il souhaitait se laisser imprégner par l’atmosphère des lieux et retrouver, disait-il, la sérénité de son enfance. Cet artiste avait lui-même grandi chez son grand-père, là où il avait dû passer des heures à l’étable, à observer les animaux paisibles, loin des bruits de la ville.