En 2100, nos descendants...

En 2100, nos descendants...

sam, 15/09/2018 - 08:37
Posted in:
1 comment

L’écologie… Quel sujet! Par où l’entamer?

Sommes-nous des prophètes de malheur si nous ramenons sur le tapis les enjeux auxquels nous sommes confrontés? Comment ramener les pieds sur terre celui qui persiste dans le déni de ce qui crève les yeux? Que nous faut-il subir encore pour admettre que l’heure est venue de revoir nos valeurs?

Il ne s’agit pas de revenir en arrière, mais de regarder en avant et de s’ajuster sur une réalité qui nous rattrape. Nous sommes en retard de trente ans sur les impératifs liés à l’écologie et à l’environnement. Que laisserons-nous à nos enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants?

C’est un sujet chaud, il est vrai. Et pourquoi soulève-t-il autant d’insécurité? Parce qu’il remet en question tout le système économique actuel. Les gens ne voudront pas céder sur le confort et la facilité que procurent tous les merveilleux outils ou appareils proposés à prix d’or qui nous laissent tomber au bout de dix ans et qui rejoignent les dépotoirs où s’empilent tous les produits de consommation obsolètes… et le fossé entre pauvres et riches se creuse chaque année davantage. Qui plus est, ce confort odieux auquel seuls les bien nantis ont accès propose une fausse sécurité, puisque nous évoluons dans un monde en changement, perturbé par les activités humaines responsables de nombreux dérèglements… on ne sait plus comment exprimer en de simples mots ce que les scientifiques voient venir et dénoncent, quand ils ne sont pas à la solde de grandes entreprises qui voient leurs intérêts menacés par cette soudaine réalité de la prise de conscience du simple citoyen qui se sent pris au piège de la consommation.

Que faire alors? Surtout, que rien ne vienne déranger sa routine… que rien ne chamboule ses habitudes, ses envies, ses lubies, sa soif de mieux-être, le luxe qu’il convoite chez l’autre et auquel il aspire et qu’il pourra acheter bientôt… parce que tout s’achète, à condition d’avoir les ressources. Travailler toute sa vie pour une retraite sans soucis. N’est-ce pas que l’affirmation semble légitime? C’est qu’elle n’est pas que sans soucis, la retraite. Elle est bardée de toutes parts et coupée du monde. Elle est hors du temps, déconnectée de la réalité de cette planète. La sérénité? Quelle sérénité? C’est la peur qui mène, une fois parvenu… demandez aux parvenus si le bonheur était au bout du chemin…

Avons-nous compris qu’une grande partie des besoins que nous croyons avoir a été créée de toutes pièces pour nous introduire dans cette « société des loisirs »? Comble de l’ironie, il fallait bien une institution financière pour arborer un slogan comme « Conjuguer avoir et être… » Être n’est pas avoir et avoir n’est pas être. Ce sont deux entités diamétralement opposées et bien malin celui qui pourra conjuguer l’un sans échapper l’autre. Ou alors, l’un aura toujours le dessus sur l’autre. « Quand on a le pain, on n’a pas les dents et quand on a les dents, on n’a pas le pain. » Maintenant, ceux qui ont les dents ont aussi le pain et ceux qui n’ont pas de dents ne verront jamais la couleur du pain. Injustice, décadence, arrogance, intolérance, etc. Cela tiendra-t-il la route encore longtemps, vous croyez?

Après tout cela, on se demande pourquoi le sujet de l’écologie ne tient pas plus de place dans le discours des politiciens… Il semble que l’économie soit l’ultime argument pour faire pencher la balance du côté du statut quo : pas de conscience mais des avoirs, « efficacité, rentabilité, productivité. » Y a que ça qui compte jusqu’à ce qu’on étouffe?

Il faudra peut-être choisir entre les deux valeurs ou… trouver un équilibre entre avoir et être. Du choix que nous ferons dépendra l’avenir tout court. Mais il y a de l’espoir, car à l’époque où nous aurions dû prendre ce virage que beaucoup veulent éviter de prendre, un mouvement faisait la différence entre avoir et être qui n’était pas qu’une philosophie. C’était un engagement auquel nombre d’entre ceux qui voulaient changer le monde n’ont pas renoncé. Ils possèdent encore un savoir-faire, une expertise, une vision qui pourrait encore se traduire par des solutions à court et moyen terme qui trouvent appui dans les avancées utiles et les découvertes scientifiques, pour peu qu’on leur prête une oreille attentive.

Nous sommes encore plusieurs à vouloir changer le monde et bâtir un avenir pour notre descendance. Nous ne perdrons rien à essayer.                   « Tout seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin. »