La remise à l’eau sur la glace

La remise à l’eau sur la glace

ven, 24/02/2023 - 07:27
Posted in:
1 comment

Un des moyens pour préserver une belle qualité de pêche est la remise à l’eau des beaux spécimens. De toute façon, la règlementation nous oblige désormais à gracier les dorés de 47 centimètres et plus.

Plusieurs précautions sont nécessaires afin de donner le maximum de chance de survie au poisson gracié. Ce mois-ci dans ma chronique, je voudrais vous donner une bonne marche à suivre dans le but de réussir une belle remise à l’eau.

Premièrement, lorsque vous passez le poisson par le trou et qu’il voit la lumière du jour, ne le déposez pas dans la neige. Comme le poisson porte une barrière de protection appelé limon, la neige s’y collerait. Il serait alors inévitable qu’une partie de son limon soit perdu, rendant le poisson plus vulnérable à l’entrée de parasites ou de maladie. Car en effet, le limon est la protection d’un poisson contre ces infections. Pour ce faire, quand vous apercevez la tête du poisson dans le trou, saisissez-le en entrant vos doits directement sous l’opercule en évitant de toucher aux branchies. Une fois le poisson hors du trou, décrochez-le et remettez-le, le plus rapidement possible dans le trou.

Ce qui m’amène à vous parler de la rapidité d’exécution. Moins le poisson passera de temps en dehors de l’eau et plus vous augmenterez ses chances de survie. Cela est encore plus vrai en hiver, car vous savez quoi, ses yeux sont très fragiles au froid et en peu de temps ils peuvent geler. Donc si jamais vous décidez de prendre une photo, organisez-vous pour avoir votre appareil en main. Si jamais vous devez attendre votre partenaire, placez la tête du poisson dans le trou. Ce geste permettra au poisson de respirer car ces branchies seront sous l’eau et empêchera le froid de geler ses yeux. Une fois prêt pour la photo, retirez-le de l’eau, prenez le cliché rapidement et retournez le poisson tête première dans le trou.

Parlons maintenant de l’équipement nécessaire afin d’être efficace. Pour ma part, je garde tout ce dont j’ai besoin sur moi. J’ai une paire de pince à long bec pour décrocher un hameçon coincé trop profondément. J’ai aussi une paire de ciseau qui me permettra de couper le fil si jamais l’hameçon est trop profond. Oui vous avez bien lu, si jamais vous croyez le poisson blessé en tentant de le décrocher, coupez tout simplement le fil. Ses chances de survie seront plus grandes en laissant l’hameçon en place. Le poisson peut produire une enzyme qui désintègrera le métal de l’hameçon et s’en débarrassera.

J’ai aussi sur moi un ruban à mesurer. Ce ruban me permettra de prendre une mesure rapide de mon poisson. Vous pourrez prendre sa longueur totale et en plus la circonférence de son ventre. Mais pourquoi donc ? Il existe des formules de calculs pour évaluer le poids d’un poisson en tenant compte de ces deux mesure. Chez le brochet par exemple, on y va comme ceci : longueur multipliée par la circonférence au carré, divisé par 900. Pour le doré, vous avez seulement besoin de sa longueur que vous multipliez trois fois et divisez par 2700. Exemple 27X27X27/2700 = 7.29 livres. Mais pourquoi utiliser de telles formules ? Le fait de peser un poisson avec une balance augmente les risques de le blesser. Avec les formules plus haut mentionnées, vous aurez un poids vraiment très près de la réalité tout en diminuant les manipulations.

Vous avez maintenant quelques pistes pour assurer une meilleure survie à vos prises. Je vous encourage à faire la remise à l’eau et pas seulement des gros poissons; il doit en être de même pour les petits spécimens. Pensez aux générations futures. Si on veut qu’ils deviennent accrocs à ce beau sport, il devra rester du poisson dans nos lacs.

Bonne pêche!