LES « TECHNIQUES » DE PÊCHE À L’ANCIENNE !

LES « TECHNIQUES » DE PÊCHE À L’ANCIENNE !

mer, 22/02/2023 - 14:24
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Antoine Fortin (alias Ti-Toine), vivait à Palmarolle. Il aimait beaucoup la pêche et la pratiquait très souvent. Il allait pêcher sur les bords de la rivière Dagenais. À l’occasion, il se rendait sur le lac Abitibi d’où il revenait souvent avec des résultats plus que satisfaisants.

En fait, lors de ces voyages de pêche au lac Abitibi, il revenait rarement bredouille. Plusieurs de ses concitoyens notamment Léo Marcil, Georges Aubin, et le jeune Jeannot Goulet venaient lui demander conseil sur ses techniques de pêche à la ligne, croyaient-ils, qui donnaient de si bon résultats. À l’occasion, cela tenait presque du miracle.

Mon père me répétait continuellement qu’il était impérieux d’utiliser de bonnes « techniques » pour la pêche. Il n’hésitait jamais à prodiguer de bons conseils à toute personne qui le lui demandait.

En 1950, le 18 mai pour être plus précis, il décida d’aller taquiner le poisson sur le lac Abitibi en compagnie d’un de ses meilleurs amis, Wilfrid Bégin. Comme il n’était pas homme à faire les choses à moitié, il avait consulté son calendrier des pêcheurs, basé sur la Lune. Il me disait constamment que la Lune exerçait une réelle influence sur l’appétit des poissons. À ce propos, il avait établi le calendrier suivant : vu que c’était le début d’une nouvelle Lune, son calendrier du pêcheur lui donnait les informations suivantes :

  • 1er jour : Très bon depuis l’heure d’ouverture légale jusqu’à 8h00.
  • 2e jour :  Très bon jusqu’à 9h00.
  • 3e jour :   Très bon jusqu’à 14h00.
  • 4e et 5e jour :   Très bon jusqu’à 15h00.
  • 6e jour :    Détestable !

Il décida donc que lui et Wilfrid reviendraient donc le 20 mai, soit le dimanche suivant et donc le 3e jour de la nouvelle Lune. Je me souviendrai toujours de leurs visages triomphants à leur retour en gros canot, propulsé par un moteur 7.5 forces, sur la rivière Dagenais. Mais tiens, je vais le laisser vous le conter lui-même, en tirant de son « petit livre noir ¹ », cette pêche miraculeuse :

« Voyage de pêche au Lac Abitibi en 1950 : Partis le vendredi 18 mai pour l’Ascension. Revenus le dimanche 21 mai. Avons pris beaucoup de dorés, de brochets et quelques carpes. Pris environ 700 livres de poisson. Avons étendus nos « nettes » à l’Ile du Pollock. Avons tué à la .22 une vingtaine de gros brochets avec mon ami Wilfrid et son garçon. »

À noter que tous ces poissons ont été dégustés et qu’il n’y eut aucun gaspillage. En effet j’ai le souvenir de la visite de mes oncles qui repartaient souriants avec un sac de 100 livres de poissons. Entre autres, mon oncle Wellie, père de 18 enfants, était très heureux de repartir avec tous ces bons poissons.  

¹ Ce petit livre noir de mon père Antoine Fortin contient d’autres secrets savoureux, incluant des noms que vous connaissez. J'y reviendrai.