Des femmes et du bon pain
La femme donne la vie, le pain l’entretient et la conserve
En cette Journée internationale des femmes le 8 mars dernier, j’étais d’un groupe de 60 personnes invitées à un brunch à La Maison des Gaulois, restaurant-salle de réception à Normétal. Avant le repas, nous assistions à une conférence donnée par trois femmes administratrices et gérantes de la Boulangerie Lacroix qui offre ses produits à la grandeur du territoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Le restaurant aussi appartient au groupe propriétaire de la boulangerie dont les trois dames : Sandrine Lacroix, Lise Bégin, sa mère, et Carole Aumont.
Ces trois dames nous ont tour à tour parlé de leur rôle de gérance et d’administration de l’entreprise Boulangerie Lacroix. C’est dans le cadre de la célébration de La journée internationale des femmes que notre groupe de retraités, l’ARECQ (Association des retraités de l’enseignement du Québec) participait à cette conférence suivie d’une visite guidée de la boulangerie.
Nous avons eu d’abord droit à un court historique de cette entreprise de chez nous qui, pendant 66 ans, a distribué ses produits et continue à le faire dans la région. Les propriétaires comparent leur entreprise à ce petit peuple de Gaulois qui restait attaché à son territoire et le défendait courageusement face à l’envahissement de la Gaule sous l’empire romain, dont les deux principaux protagonistes sont Obélix et Astérix.
En Abitibi, on a connu par le passé des boulangeries dans chacune de nos villes, de nos villages. Rappelons-nous les Lambert et les Frigon de La Sarre, les Hamel de Duparquet, les Sirois de Macamic, les Vallières de la Boulangerie de Palmarolle devenue par la suite Boulangerie Centrale à la suite de son déménagement à La Sarre. Ajoutons à cela les quatre boulangeries de Rouyn-Noranda, les deux d’Amos, etc.
Eh bien!, elles sont toutes disparues dominées par les grandes boulangeries de Montréal... sauf une qui comme les Gaulois d’Astérix se défend bec et ongles depuis plus de 30 ans contre l’envahisseur... étranger. Et qui sont ces guerrières? Ce sont ces femmes qui tiennent à bout de bras cette entreprise qui assure plus de 35 emplois à des citoyens de leur ville et des alentours. Ces dames, ci-haut mentionnées, sont présentes 24 heures par jour à leur entreprise qui fournit le pain quotidien à des milliers de consommateurs de Val-Paradis jusqu’à Val-d’Or.
C’était captivant d’entendre ces trois dames nous parler chacune de son apport quotidien à l’entreprise. C’est Sandrine Lacroix, fraîchement émoulue d’un baccalauréat en administration et en gestion d’entreprise qui nous a, en grande partie, donné la conférence sous l’œil attentif et les oreilles grandes ouvertes des convives.
Elle voulait depuis longtemps se joindre à l’équipe de gestion de la boulangerie, ayant depuis été achetée en 1951 par son grand-père, Abraham Lacroix, qui l’a cédée à ses fils et à ses filles et qui sera, pour une troisième génération, administrée par ses descendants ou plutôt par ses descendantes qui continueront à relever le défi de survivre et de progresser. Il faut le voir, le visiter pour le croire. Une entreprise familiale capable d’offrir des produits de si grande qualité, d’une variété sans fin : pain de blé, pain de seigle, pain aux six grains, tartelettes, pâte à tarte congelée et j’en passe!
Il n’est pas question ici de faire de la publicité pour une marque de pain ou une autre, mais de souligner la capacité et la possibilité pour la gent féminine d’occuper et d’assumer la gestion et l’administration d’entreprises. De plus en plus, nous verrons des femmes occuper des postes importants dans la gestion d’entreprises, et ce, pour en assumer la qualité et la diversité dans moult domaines.
Pensons à madame Monique Leroux, ex-présidente et chef de direction du Mouvement Desjardins (2008 à 2016), à madame Johanne Jean, rectrice de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, femmes qui ont atteint les sommets dans des domaines si longtemps occupés par des hommes.
Au sortir de cette visite tous, autant hommes que femmes, étaient convaincus que l’administration, la gestion, les chiffres sont aussi une affaire de femmes... et ce n’est pas que le commencement.
Foncez les filles, embarquez les femmes, on a besoin de vos compétences et de vos talents!
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