Pour la co-propriétaire Cindy Caron, ce fut avec émotion qu’elle s’est confiée au Journal, avouant qu’elle dut d’abord faire le deuil du patrimoine familial bâti par son père et sa mère à partir de 1987 et repris par elle et son conjoint en 2014.

Puis la priorité fut de remettre le tout en marche. « Nous avions la chance de posséder l’édifice de l’ancien Bar la Marina, où il y avait déjà des bureaux, ce qui a facilité notre réinstallation », souligne madame Caron.

L’étape suivant fut de retracer et de remettre à jour les commandes déjà en marche pour en assurer la livraison dans un délai raisonnable. « Mon conjoint qui était dans son bureau au moment de l’incendie a eu le réflexe de sortir son ordinateur et ainsi de sauver tout ce qui était dans le serveur, ce qui nous a permis de repartir la machine plus facilement », signale Cindy Caron.

Une autre tâche consista à reconstituer tout le système informatique ainsi que téléphonique avec tout ce que cela implique de nouveaux équipements et la formation nécessaire à leur bon fonctionnement.

D’autre part, dès le lendemain de l’incendie, la bannière de Quincaillerie Palmarolle, Timber Mart, s’est affairée à stopper momentanément toutes les livraisons en cours. Dès que le nouveau système informatique fut rodé, il fallut appeler un à un tous les fournisseur pour repartir les livraisons. 

Parallèlement, il fallut appeler tous les clients qui avaient des commandes en cours et des projets en marche pour convenir avec eux des meilleurs moyens de les satisfaire. Il fallut en outre contacter tous les contracteurs-clients pour les sécuriser quant à leurs approvisionnements.

Évidemment, tout cela a accaparé le mois de juillet au complet. Et depuis la mi-août, les clients peuvent commander directement sur place, au 170 rue Principale (ancien Bar La Marina). Plusieurs employés y sont présents pour répondre aux besoins de la clientèle. Certes on comprendra qu’il n’y a pas d’étalage de produits pour le moment mais la direction se donne l’hiver pour réfléchir à différents scénarios de reconstruction et (ou) de réaménagement.

« Dans la malchance, il y a cette chance qu’il n’y ait pas eu de pertes de vies », confie avec émotion madame Caron en pensant à son conjoint qui était au sous-sol au moment où l’incendie s’est déclaré et aux locataires de l’édifice adjacent.