L’instruction et la vie paroissiale à Palmarolle dans les années ‘20

L’instruction et la vie paroissiale à Palmarolle dans les années ‘20

dim, 05/06/2022 - 08:07
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L’ouverture de magasins dans une colonie peut être un indice de progrès, mais pour une population dont l’ambition ne se borne pas au matériel, il est d’autres institutions non moins utiles.

Les résidents de Palmarolle le comprennent bien eux qui, dès septembre 1923, ouvrent une première école dans le village. Mlle Anne-Marie Cloutier, future femme de Stanislas Pelletier, en est la première titulaire. La classe est logée dans la maison de Félix Brousseau, sur la partie nord du lot 27 du rang VII.

S’y inscrivent pour la première année: Henri et Camille Richard, Léopold Couillard, Gérard Bégin, Joseph et Viateur Cloutier, Émile Bernier, Jean-Noël Couillard, René et Léandrus Richard, Thomas Cloutier, Jean-Marie Bégin, Cyrille Brousseau, Alcide Bernier, Léonard et Alphonse Matteau, Ildéa Bernier, Ida Richard et Yvonne Brousseau, soit seize garçons et trois filles. Tels sont les débuts scolaires à Palmarolle.

Toutefois le canton ne possède pas encore de commission des écoles. Le printemps suivant, les résidents se donnent des commissaires. Le 4 juin 1924, en effet, l’hon. Narcisse Pérodeau, vice-roi de la province, érige officiellement ce corps public. Les premiers titulaires sont: Damase Bégin, président, Salluste Cloutier, Cyrille Gagnon, Félix Brousseau et Maxime Côté, tandis qu’Adolphe Paradis est secrétaire-trésorier. La commission tient sa première assemblée le 21 août 1924.

Les commissaires sont des hommes pratiques et avisés. Aussi, dès cette année 1924, ils décident de construire une école-chapelle, édifice à deux planchers de 36 par 30 pieds. La Province contribue pour $1,800. Alphonse Leclerc obtient le contrat. Les travaux marchent rondement; en septembre 45 élèves inaugurent la classe au rez-de-chaussée du nouveau local. Mlle Cloutier est toujours institutrice. Le curé Lalonde fera lui-même subir les examens aux écoliers en juin suivant.

A Mlle Cloutier succédera, à l’école du village, Mlle Pelland. Mlle Marie-Rose Boucher aura cependant été la seconde institutrice de Palmarolle; elle enseignait dans une maison de « Petit » Côté, tout près de la scierie de ce dernier, sur le bord de la rivière Dagenais.

On nous permettra d’énumérer ici les citoyens qui se succéderont à la présidence de la Commission scolaire de Palmarolle.

Ce sont: Damase Bégin (1924); Amédée Bernier (1927); Ildephonse Dallaire (1928); Stanislas Pelletier (1930); Ildephonse Dallaire (1931); Alcide Aubin (1932); Fortunat Fortier (1933); Alphonse Couture (1935); Willie Théberge (1937); Émile Aubin (1940); Joseph Bédard (1945); Joseph Pelletier (depuis 1946).

Jusqu’à 1947, la commission n’a eu que deux secrétaires-trésoriers successifs: en juillet 1930 Émilien Bégin remplaçait Adolphe Paradis. M. Bégin, qui remplit ses fonctions au milieu de plusieurs autres, a épousé une institutrice, Mlle Simonne Montreuil, originaire de Notre-Dame de Lourdes, paroisse voisine de Plessisville. A un moment donné on eut besoin à Palmarolle d’une maîtresse d’école qui fût en même temps organiste. La sœur de Simonne Montreuil devait venir, mais comme elle ne jouait pas la musique et Simonne la remplaça. Cette jeune fille n’a jamais regretté le jour qu’elle s’est amenée à Palmarolle. Aujourd’hui, mère de huit beaux enfants, elle dirige avec son mari un foyer qui rayonne le bonheur.

On a vu qu’en 1924 la commission scolaire érigeait une chapelle-école. Cela signifiait donc que les résidents pouvaient espérer avoir chez eux, dans un avenir relativement prochain, les offices religieux, au moins le dimanche. Il leur faudra pourtant attendre deux ans encore avant de voir arriver un prêtre résidant. En 1924 toujours, le 6 mars, les colons de Palmarolle bénéficient d’une autre amélioration importante : l’ouverture du bureau de poste chez Alphonse Paradis dont c’est sa dame qui le dirige.

Source: Gérard Ouellet, Hier à Palmarolle