Rosa Bonheur, toujours vivante

Rosa Bonheur, toujours vivante

mar, 26/04/2022 - 11:35
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L'Insolante, l'Audacieuse, voici les qualificatifs souvent mentionnés par les historiens à propos de cette artiste libre, née le 16 mars 1822 et décédée le 25 mai 1899. 

À 12 ans, je découvre dans le Sélection de Rider’s Digest de décembre 1955 un article sur Rosa Bonheur, peintre animalière française. J'y vois, en page centrale, une représentation de son tableau « Le marché aux chevaux ». Je me dis alors: « On peut faire cela toute sa vie », moi qui peins déjà des chevaux à la gouache. 

Au village, M. Alfred Breton me commande un cheval blanc. L'entente comprenait la couleur et le prix: 12$. Le mari de la coiffeuse, Bi Audet, veut lui aussi un cheval, mais noir et cambré.  Le temps passe, je pars étudier à Amos, ensuite aux Beaux-arts à Québec et enfin à Radio-Canada et à l'UQAM à Montréal, comme illustratrice et chargée de cours. Tout ce temps passe, sans entendre parler de Rosa Bonheur. 

En 1987, afin de nommer les cours que je désire donner avec des amis artistes durant l'été, je pense enfin à Rosa Bonheur. C'est pour moi une revanche en nommant les ateliers pour vacanciers « Beaux-Arts Rosa-Bonheur » car elle n'avait pu fréquenter les beaux-arts à son époque, les filles n'étant pas admises. 

D'après la lecture biographique que l'auteur Danielle Digne lui consacre, j'apprends à ce moment-là que le centenaire de son décès sera souligné en 1999. Trente-cinq artistes, dont certains venus de France, des États-Unis, de Montréal, de Québec, de Sherbrooke et de l'Abitibi, exposent leurs tableaux en premier lieu à la galerie Sang Neuf Art de Palmarolle avant de faire une tournée dans plusieurs villes: la Maison de la culture de Laval, le Musée du Mont St-Hilaire, L'espace Parcours à Montréal, et toutes les Maisons de la culture de l'Abitibi-Témiscamingue et Repentigny. 

Rosa Bonheur fut honorée partout: médaillée de première classe au Salon de Paris de 1948 et médaillée d'or à l'Exposition universelle de 1855. 

Elle fut la peintre préférée de Napoléon III et a été reçue par la Reine Victoria en Angleterre. Elle fut inspirée par les spectacles à cheval de Buffalo Bill. On peut admirer ses tableaux au Musée Orsay à Paris et au musée Métropolitain de New-York. 

 La France soulignera cette année, le 200e anniversaire de naissance de cette grande artiste en restaurant son atelier-château à By qui deviendra monument historique. 

C'est grâce à son exemple que je rêvais moi aussi de m'exprimer dans le domaine des arts. C'est ma manière, dans cette chronique, de la remercier en la faisant connaitre un peu plus.  Consultez les sites internet qui lui sont consacrés et visitez ces biographies:  

Rosa Bonheur ou l'insolence, par Danielle Digne, édité chez Denoël Gonthier. 

Rosa Bonheur, l'audacieuse, par Natacha Henry, chez Albin Michel.