PAS ENCORE MORT?

PAS ENCORE MORT?

dim, 27/02/2022 - 08:12
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Monsieur Jean-Pierre Robichaud, journaliste au Journal Le Pont de Palmarolle, dans le numéro de février dernier, vous annonçait le départ du rédacteur en chef avec ces mots : Le Pont perd un de ses piliers. Je suis passé en motoneige sous le pont enjambant la rivière Dagenais, au centre du village, et j’ai bien compté les piliers, ils sont toujours quatre...

Si ce pont a toujours tous ses piliers, il en est autrement du journal du même nom qui est, lui, passé de six piliers à cinq à cause du départ de votre journaliste, André Chrétien (et Vieux Grincheux), qui en a quitté le conseil d’administration et la rédaction.

C’est très flatteur de la part de mon collègue, Jean-Pierre, de me comparer à un « pilier », mais laissez-moi vous dire que j’ai pu compter pendant douze ans sur tous ces administrateurs et rédacteurs du Journal qui sont eux des piliers aussi essentiels que moi, à sa bonne marche, à son évolution et assurément à sa continuation.

Pendant ces douze années, j’ai éprouvé un grand plaisir à vous parler avec ma plume dans votre mensuel communautaire. Cela consistait à rédiger, pour chacun des onze numéros annuels, des articles d’opinion, des nouvelles, des chroniques diverses à raison de deux, trois et parfois même quatre écrits mensuellement. Si j’en dressais le bilan et que je l’appliquais à cent trente-deux numéros, à raison de trois articles dans chacun, cela donnerait près de quatre cents écrits...

Tous ces articles avaient comme objectif de promouvoir les activités sociales, culturelles et économiques de notre milieu local et régional. Ils se voulaient aussi des propagateurs de la culture des artistes de chez nous qui la nourrissaient. C’est très large la culture, cela englobe une foule d’initiatives, de réalisations et de créations.

Certains croient qu’il est nécessaire de se mettre le bec en cul de poule pour parler de culture, et employer de grands mots à cinq piastres et un vocabulaire ampoulé pour la décrire. Il suffit de souligner les œuvres de nos artistes : peintres, musiciens, chanteurs, écrivains, etc. Dans votre Journal, je me suis toujours appliqué à louer le travail de nos artistes peintres : les Louisa Nicol de réputation nationale, les Jocelyne Caron à qui l’on doit cette magnifique toile du pont fleuri, ainsi que les autres qui ont eu pignon sur rue dans notre village.

J’ai aussi consacré moult chroniques à parler des spectacles de chant, de danse que, entre autres, nous a offert La Troupe à cœur ouvert, à laquelle plusieurs Palmarollois ont participé. Je ne peux m’abstenir de parler de la contribution fondamentale de Jocelyne Beaulieu et son équipe aux immenses succès remportés.

Que de fois n’ai-je pas eu le plaisir de décrire les concerts donnés par nos enfants du Pavillon Dagenais de Palmarolle. Et combien d’œuvres littéraires n’ai-je pas eu le loisir d’en faire la critique, des écrivains de partout au Québec, mais aussi et surtout de Palmarolle. Notre journaliste, Léandre Normand, dont j’ai parlé de son dernier livre La vie d’Henri Richard. Si l’on devait faire une mention spéciale, c’est à un roman, Les coureurs d’aventures, dont l’auteur est nul autre que Jean-Pierre Robichaud, notre journaliste et président du Journal Le Pont de Palmarolle.

D’autres créateurs ont eu droit à des attentions spéciales comme Charlemagne Gobeil, Alain Marcil, Sylvain Fontaine et Nathalie Gaudet qui, de leurs talents adaptent et modifient des métaux, des machines, des sols pour produire des biens commercialisables et adaptés à la consommation ou à l’utilisation pour des usages actuels ou futurs.

Le Journal Le Pont de Palmarolle a toujours voulu insuffler ce goût de la culture et de la créativité auprès de ses lecteurs, pour que ces derniers en fassent à leur tour la promotion et travaillent à la conserver et à l’enrichir en élisant des gens responsables qui partageront les mêmes objectifs. Il faudra en venir, tous ensemble, à garder dans nos valeurs et nos priorités ces éléments qui ont bâti notre milieu culturel et historique.

Je fais ici une petite parenthèse pour souligner le fait que, à plusieurs reprises, dans mes articles portant sur nos créateurs et nos talents à Palmarolle, j’ai dû faire appel à la Société d’histoire et de généalogie de Sainte-Germaine-Boulé, faute de trouver ces références dans une banque de valeurs et de faits d’histoire disponibles dans notre espace municipal... Ainsi, il serait souhaitable que l’on puisse intégrer à notre histoire et à notre patrimoine tous ces numéros du Journal Le Pont de Palmarolle, dans cette collection d’archives de notre municipalité, comme source de références pour les années à venir.

Je vous conseille en terminant d’aller relire le numéro 9 du Journal de janvier 2022 dans lequel Jean-Pierre Robichaud posait la question : Palmarolle a-t-elle une âme culturelle? Vous y trouverez une liste d’éléments que je n’ai pas mentionnés dans le présent article faute d’espace.

Ce sera aussi un rappel à tous de l’importance de « mettre en conserve » ces précieuses manifestations de notre histoire culturelle comme Palmarollois.