AU BOUT DU ROULEAU ? VRAIMENT ?

AU BOUT DU ROULEAU ? VRAIMENT ?

dim, 30/01/2022 - 08:35
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Eh! Bien non!

Nous n'y sommes pas encore. On s'entend pour ne pas considérer le bout du rouleau comme un but à atteindre. D'autres y sont assurément et en nous comparant, force est de constater qu'il y a pire...

Nos contemporains connaissent une pandémie hors du commun puisque la planète entière est contrainte. Mais par le passé, à cause, entre autres, d'une méconnaissance des bienfaits de l'hygiène, la grippe espagnole, la peste et le choléra ont fait rage... Même en reconnaissant les bienfaits de l'hygiène, nous n'avons aucune garantie qu'elle suffit à éliminer la contamination. D'autres maladies dont le dénominateur commun était, entre autres, la pauvreté ont emporté des générations mais aujourd'hui, dans une société inclusive et prévoyante, ce sont d'autres critères qui ont prévalu à l'éclosion et à l'expansion de la pandémie, dont les moyens de transport et la facilité de se déplacer favorisant la contagion. Sans porter préjudice à la modernité, on peut expliquer comment le virus circule...

Personne n'a voulu ça. Personne n'a souhaité ce chamboulement des valeurs sociales mises à l'épreuve par un virus qui semble à prime abord plus fort que nous. Nous croyons avoir atteint nos limites? Nous n'y sommes pas encore. À moins d'être démunis, complètement privés de liberté, diagnostiqués comme dépressifs profonds ou cloués au lit à cause de la Covid-19, nous pouvons encore agir. La situation nous oblige à réfléchir, ce qui ne brime en rien notre liberté.  Encore faut-il être éclairé pour évaluer adéquatement la situation, considérer les opinions divergentes, prendre position, nous faire confiance et décider de ce qui nous convient.

Que nous le voulions ou non, l'expérience de la pandémie nous apprend à mieux nous connaître, ne serait-ce qu'en constatant nos propres réactions. Qui sommes-nous devenus? Qu'allons-nous devenir? Examinons objectivement les changements qui se sont opérés en nous et dans notre environnement immédiat depuis presque deux ans. En majorité, excluant une partie du marché du travail durement éprouvé, nous avons développé un réflexe de fermeture et de retrait du monde conformément aux consignes de la Santé publique. Le fait de demeurer branchés, compte tenu des avantageuses et multiples possibilités qu'offrent les technologies, fait en sorte que nous pouvons rester fonctionnels malgré l'isolement physique où nous sommes contraints.

ais quelle expérience enrichissante, sur le plan personnel. Moins de monde croise notre route, mais plus de temps nous est alloué. Sans doute avons-nous plusieurs ressources à notre disposition pour nous accrocher. Apprenons à mieux respirer. Marchons en forêt, là où trouver la sérénité et le silence habité. Sachons reconnaître nos atouts et tirons parti des domaines de prédilection où puiser la motivation, l'inspiration, la force et le goût de vivre. Bougeons, créons, entourons-nous de beauté, d'œuvres d'art, tapissons nos murs d'images, de lumière et de couleurs, échangeons avec nos voisins, nos amis, lisons du Serge Bouchard ou du Michel Jean. Embrassons quelque petit projet mis à l'écart faute de temps... il n'attend que notre souffle pour revivre et alimenter la passion. Cuisinons davantage en musique, mêlons un petit pas de danse à nos sens en alerte et remplissons la maison de parfums de réconfort. Nous croyons toucher le fond? Non. Nous ne nous laisserons pas abattre. Par notre seule volonté, nous deviendrons créatifs, ouverts et vigilants. L'expérience fera de nous de meilleurs humains.