Men sana in corpore sano

Men sana in corpore sano

ven, 29/05/2020 - 08:54
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Le bonheur, c'est la santé et rien n'est aussi criant de vérité en cette période incertaine que cette autre maxime qui s'énonce comme suit : les choses prennent de la valeur le jour où on les perd…

Donc, il va de soi qu'un esprit sain dans un corps sain fasse l'unanimité. Voyez l'enfant qui court, qui saute, qui danse et qui n'a de cesse de vous faire courir, sauter et danser à votre tour! Il est la définition même de la liberté de mouvement. Son corps tout entier obéit à sa volonté. Rien ne l'arrête ni ne le limite car il est nouveau venu en ce monde et en pleine possession de ses moyens. C'est la plus simple expression de la jeunesse et c'est tout juste si des ailes en devenir ne se cachent pas dans son dos entre ses omoplates. L'enfant est léger et heureux, sain d'esprit parce que toujours prêt à plonger dans l'action. Puissions-nous demeurer jeunes toujours… et devenir, puisque nul n'échappe à l'usure du temps, non pas de vieux jeunes mais plutôt de jeunes vieux.

Alors, cette autre maxime nous vient en tête : si jeunesse savait, si vieillesse pouvait. En effet, pendant que jeunesse ne tient pas en place tant elle déborde d'énergie, vieillesse ralentit sans crier gare et cède peu à peu à la tentation du repos et de la contemplation. Pendant que jeunesse, avide de connaissance, se pose un temps afin d'accéder au savoir, vieillesse abandonne peu à peu ses projets d'accomplissement. La suite serait définitive et moins drôle si vieillesse mettait sa forme en veilleuse car les muscles qu'on n'exerce plus s'atrophient. Comble d'amertume, apparaissent les lacunes que la perte d'acuité visuelle, auditive ou autre apporte avec son lot de déceptions dans cette perspective d'une santé en déclin. Puisque nous y sommes, admettons d'emblée que la plus grande qualité d'une prothèse tient au fait d'oublier sa présence. On attend d'elle qu'elle puisse pallier au plus léger comme au grave handicap, non pas qu'elle soit cause de fatigue.

Néanmoins, la vie reste un combat… souvent contre soi-même. S'il est bien mené, il réveillera en nous cette vigueur qui nous définissait naguère lorsque les défis étaient relevés de main de maître dans l'action s'exercent également la vivacité d'esprit et l'ouverture à toute la nouveauté qui ne manque pas de stimuler nos neurones…

Nous sommes incarnés, à la vie à la mort, mais non pas prisonniers de ce corps que l'activité physique régénère à coup sûr! Restons donc actifs physiquement pour ne pas voir les couleurs de la vie s'affadir car, moins l'on bouge, moins l'on peut bouger. Évidemment, la belle saison reste propice à l'exercice et le grand air, un remède à la morosité ambiante pour garder un esprit sain dans un corps sain. Que l'été vous comble de ses bienfaits!