Covid-19 oblige, nos vacances planifiées depuis plusieurs mois ne tiennent plus. Les déplacements interrégionaux resteront limités à l’essentiel. Déjà les régions sont frileuses à accueillir les touristes de la région de Montréal durement touchée par la pandémie.

« Les consignes vont être les mêmes : si vous avez un chalet, vous n’allez pas dans votre chalet, vous limitez vos déplacements. » 

François Desbiens, directeur de santé publique pour le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Les camps d’été pour les jeunes sont annulés. Un méchant casse-tête pour les parents habitués à prendre « vacance de leurs rejetons » pendant quelques semaines à l’été. Les terrains de camping n’accepteront en général que 50% de leur capacité afin de respecter la distanciation physique, d’où un engorgement prévisible pour les réservations. Chez-nous, tous les festivals sont annulés, ce qui limitera les déplacements inter municipaux au moment où le prix de l’essence stagne au soubassement.

Dès lors, les familles devront rivaliser d’idées pour s’inventer un été agréable où tous y trouveront leur compte. Plusieurs auront  leurs vacances à l’eau…dans leur piscine. À cet égard, les marchands de « lacs de cour arrière » ont vu, en mars, leurs ventes augmenter de 30% par rapport à la même date l’an dernier. Et la tendance s’accélère. Déjà ils déplorent le manque de main-d’œuvre pour les installations.   

Pour traverser l’été, les idées ne manquent pas. Plusieurs se préparent un potager. À preuve, il y a depuis un temps pénurie de graines de semences dans les commerces et même en ligne. Cultiver un potager est une excellente initiative pour enseigner aux enfants  que les carottes ne poussent pas à l’épicerie. En outre, une belle façon de les impliquer est de leur réserver un petit coin à chacun, où ils sèmeront, irrigueront, désherberont et récolteront.

D’autres envisagent une basse-cour. Poules, cailles, canards égailleront  petits et grands qui se découvriront un petit côté fermier. J’entends déjà les coqs voisins se relancer à grands cris de cocorico au lever du jour …

Pour l’heure, notamment ceux qui demeurent en milieu urbain, comment passer l’été en distanciation sociale est encore source d’anxiété et d’incertitude. En effet, il sera difficile de garder les enfants dans un espace clos. Les parents devront être imaginatifs et patients.

Et pour les jours de pluie, pourquoi ne pas mettre le téléphone ou la tablette sur pause et encourager nos enfants à la lecture? Rien de mieux qu’un livre pour cultiver notre langue française, que la « langue Facebook » est en train de détrôner.

D’emblée, on peut déjà affirmer que l’été 2020 fera l’histoire et marquera la mémoire. Pour les familles, consommer l’été « Panier bleu », localement,   permettra de redécouvrir leur environnement immédiat et, espérons-le, un retour aux sources et aux choses fondamentales.