18 ans « gratis! »

18 ans « gratis! »

dim, 03/11/2019 - 08:18
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Le Journal Le Pont a déjà consacré plusieurs de ses pages à la présentation de toutes ces personnes engagées au sein des services municipaux. Aujourd’hui, nous  nous attarderons à l’une d’elles qui, depuis 18 ans, occupe un poste stratégique dans la vie culturelle de notre municipalité: notre bibliothécaire attitrée, madame Line Mercier.

C’est le 9 octobre dernier que le Journal s’est rendu à sa rencontre pour la « déranger » en après-midi, alors que pour la dix-neuvième année elle est assise derrière son comptoir de prêt de livres. Line a, bénévolement, assumé cette responsabilité pendant 18 ans sans interruption. Mais quelle motivation l’a poussée à accomplir pendant toutes ces années de façon très professionnelle cette tâche? À cette question, la réponse fut immédiate : « La passion de la lecture et des livres » a-t-elle déclaré au Journal. Petite fille, elle a fréquenté la bibliothèque alors que ses locaux étaient au Centre municipal, dans le trop petit local de cette époque. Madame Claudette Mongrain, préposée au prêt et prenant sa retraite,  a eu la bonne idée de confier la relève à Line qui se montra aussitôt intéressée par le poste.

C’est ce qui nous amène en cette dix-neuvième année d’existence de la bibliothèque municipale contemporaine. Soulignons aussi le travail d’autres bénévoles qui offrent leur aide à Lyne Mercier, le mercredi, aux heures d’affluence, notamment Nancy et Yolande Ayotte, Sylvie Girard, Doris Morin, Marthe Rancourt et Micheline Turcotte.  Mentionnons en outre la très grande participation de Ghislaine Bégin, responsable de la bibliothèque au niveau municipal.

On a souligné jusqu’ici le travail de prêt de livres, mais les responsabilités de Line s’étendent bien au-delà de cet exercice. À la demande du Journal, elle a accepté de nous faire une liste de chacune des tâches qui lui sont dévolues. En voici un«bref» aperçu: l’achat de livres et les inscriptions à l’ordinateur, préparer ces derniers avant de les mettre en circulation (code barre, cote du livre, les couvrir), responsable du courrier postal, du courrier Internet et des prêts entre bibliothèques, bénévole au prêt de livres ou autres, réparation des volumes, effectuer seule les deux rotations par année (500 livres environ à sortir et à recevoir), préparer l’horaire des bénévoles, assister au Salon du livre une fois par année, commander les périodiques, élaguer les vieux livres lorsque nécessaire, faire les rapports de retards et en gérer les frais, effectuer le paiement des divers comptes, faire l’inventaire des livres, etc.

Depuis six mois la Municipalité a convenu de verser une compensation monétaire à Lyne, à raison de douze heures par semaine. Devant la somme de travail exigé, c’est à l’évidence un moindre prix à payer pour que se poursuivre ce service essentiel. La bibliothèque municipale de Palmarolle offre un inventaire de plus de 700 livres à ses lecteurs et c’est l’une des plus développées en régions rurales. Pas besoin de vous dire que ces douze heures ne suffisent pas à remplir les tâches énumérées ci-haut. En effet, notre généreuse bibliothécaire y ajoute  bénévolement des heures supplémentaires. Par exemple, elle apporte des livres chez elle le soir pour y ajouter les codes, les cartes, les étiquettes, etc. C’est aussi à la maison qu’elle s’emploie à couvrir tous les nouveaux livres qui arrivent des fournisseurs.

L’an dernier, lors du réaménagement des locaux, elle a dû emballer tous les livres, les mettre dans des boîtes et les déménager à l’école du village pour la durée des travaux. Et puis, bien sûr, refaire tout le travail à l’inverse lors de la réouverture. Ce fut, à son dire, «exigeant mentalement et physiquement, mais j’en suis sortie fière du travail accompli.»

Ce métier de bibliothécaire demande beaucoup de connaissances techniques, de savoir-faire et de compétences. Pour les acquérir, il faut suivre des cours, assister à des forums, faire des lectures, se rendre à des rencontres et à des congrès, ce que Lyne trouve le temps aussi de faire, en plus de ses 35 heures de services professionnels à la pharmacie Jean Coutu de La Sarre.

Voilà, chers lecteurs du Journal Le Pont, une autre de nos concitoyennes qui fait plus que sa part pour le bien-être et le maintien de la vie culturelle dans son milieu. Quand vous la croiserez, dites-lui donc MERCI! et encouragez-la à poursuivre sa mission. Qui la remplacera lorsqu’elle aussi, un jour, quittera son poste?